dimanche 26 juin 2005

Images des élections au Liban

Mes étudiants du DES de journalisme francophone de l'Université libanaise à Beyrouth m'envoient des photos qu'ils ont prises lors de la campagne électorale qui vient de se terminer au Liban. En voici une première sélection (more to come later).


Comme en Urkraine, l'orange est à la mode pour la campagne électorale (gauche). Supporter oecuménique arborant des portaits de tous les leaders(droite) - Photos de Nadine Assa

Le code couleurs de la politique libanaise (repris de Josiane El-Khoury):
Orange (aucun rapport avec l’opposition ukrainienne): Parti Patriotique Libre dit “Aouniste”.
Bleu: Parti du Futur, ou “Parti Hariri”.
Jaune: Hezbollah, parti Chiite.
Vert: Parti Amal.
Rouge: Parti communiste.


Cohabitation à la libanaise. Photo Joelle Bassil

A cela, il faut ajouter le code klaxon: les supporters de chaque parti équipent leur auto d'un klaxon au ton distinctif !


Trois enfants soutenant le Parti socialiste progressiste (gauche). Jeunes filles soutenant le Parti patriotique libre (droite). Photos de Nadine Assa

"C’est la première fois qu’on fait participer les enfants aux campagnes électorales. Dans toutes les régions, on les voyait brandissant photos et slogans, hélant les gens, les incitant à voter pour tel ou tel candidat.
La photo de gauche représente trois petits garçons dans la région du Chouf. Le premier à gauche brandit la photo du leader du parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, et où il est écrit : « les fidèles sont avec toi. » Le troisième à droite a en main le drapeau du parti socialiste progressiste. Celui qui porte le drapeau à droite en me voyant en train de prendre des photos m’a crié : « je t’ai laissé prendre des photos parce que tu es partisane du PSP. » Ca c’était chose acquise pour lui. Et les trois m’ont fait avec la main le signe de victoire. Rire ou pleurer ? Des enfants qui ne savent même pas ce que veut dire le PSP, ni Walid Joumblat. Ils m’ont dit qu’ils étaient postés à cet endroit depuis le matin, guettant les voitures et chantant des hymnes nationaux. D’après eux, cela influençait les intentions de vote des électeurs. Même les termes qu’ils ont employés n’étaient pas innocents sortant de la bouche d’enfants. Il répètent ce qu’ils entendent dans leurs maisons, de leurs parents. Et c’est le problème auquel on est confronté. Ce lavage de cerveau qu’on croit candide influe sur ces enfants qui grandissent avec une haine pour tel ou tel parti et un suivisme pour tel ou tel autre, sans vraiment connaître et comprendre les motifs qui les obligent à penser de cette façon ou de l’autre. Et c’est une des causes qui incite à la guerre civile entre communautés et partis".
Texte de Nadine Issa (with light editing from th.v.)

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