tag:blogger.com,1999:blog-98363042024-03-12T08:16:34.504+01:00Thierry Vedel's blog-notesFragments d'un discours paresseux sur la politique, la communication et les technologies dans les sociétés modernes.Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.comBlogger232125tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-70735791236265545492014-09-05T13:55:00.002+02:002014-09-06T12:10:07.653+02:00Comment ne pas parler d'un livre qu'on a lu ?<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMUmwxrowu58c06BVqj24OpHkl0H6qPfgNmh-As_P9E_a9d9PLzqb7wesxNNw-4o2vhgn7RjG4gz14xnrYxeg-_GwyopBofejvsJiOa8oWS3kxzJPQZZzUu9bqEPD-NNuEPU9d/s1600/Trierweiller.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMUmwxrowu58c06BVqj24OpHkl0H6qPfgNmh-As_P9E_a9d9PLzqb7wesxNNw-4o2vhgn7RjG4gz14xnrYxeg-_GwyopBofejvsJiOa8oWS3kxzJPQZZzUu9bqEPD-NNuEPU9d/s1600/Trierweiller.png" /></a></div>
<span style="font-size: large;"><b>En 2007 les Editions de Minuit publièrent un ouvrage de Pierre Bayard, intitulé <a href="http://www.leseditionsdeminuit.eu/f/index.php?sp=liv&livre_id=2514"><i>Comment parler des livres qu'on n'a pas lus?</i></a> </b></span>Peut-être grâce à la malice de son titre, ce livre connut à l'époque un certain succès et, plusieurs fois, je le vis offert dans des diners en ville. Ceux qui l'offraient l'avaient rarement lu et ils en parlaient comme d'un amusant inventaire - ce que suggérait sa table des matières - alors qu'il s'agissait plutôt d'un ouvrage de théorie littéraire, écrit par un professeur d'université et à la lecture ardue.<br />
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Depuis jeudi 4 septembre, nombre de journalistes, de responsables politiques et d’experts médiatiques sont confrontés à la question quasi-inverse: <b><i>comment ne pas parler d'un livre qu'on a lu?</i></b> <br />
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Voici quelques-unes des justifications que les uns ou les autres pourraient avancer:<br />
- <b>Éthique</b>: ce livre ne concerne pas le débat public (l'intime relève de l'intimité);<br />
- <b>Pragmatique</b>: nous avons des problèmes autrement plus importants à traiter (entre le chômage et les peines de cœur de VT, il n'y a pas photo);<br />
- <b>Politique</b>: ce livre affaiblit la fonction présidentielle au moment où nous avons besoin d'un <i>leadership </i>fort;<br />
- <b>Politologique</b>: ce livre accentue la décrédibilisation du politique (et l'on sait où mène le discours "tous pourris);<br />
- <b>Désabusé</b>: ce livre n'est même pas informatif: il n'apporte aucune information inédite sur le fonctionnement des pouvoirs publics, et aucun secret d’État;<br />
- <b>Moraliste</b>: la vengeance est un plat qui se mange froid, et non pas tiède (...deux ans trop tôt) <br />
- <b>Déontologique</b>: le journalisme, même s'il est <i>embedded</i>, doit s’arrêter à la porte de la chambre à coucher.<br />
-<b> Cynique</b>: on n'arrive déjà pas à rendre compte de tous les ouvrages que nous recevons gratuitement en service de presse (croyez-vous qu'on va parler de celui-là qu'on doit acheter?).<br />
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<h3>
Le bon citoyen doit se désinformer</h3>
<div itemprop="headline">
A méditer aussi <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140904.OBS8178/la-faute-de-valerie-trierweiler.html">le conseil de Renaud Dély</a>, dans Le Nouvel Observateur:</div>
<div itemprop="headline">
"<i><u>Puisque nous ne pouvons nous forcer à regarder ailleurs, dépêchons-nous d’oublier ce que nous aurons lu, et entendu</u>.</i><i> Car la démocratie ne repose pas uniquement sur la transparence la
plus absolue, combat nécessaire et quotidien, pour connaître le ressort
des décisions des responsables publics, elle exige aussi un droit à
l’ignorance quant à l’intimité de ces mêmes responsables</i>". </div>
<span style="font-size: x-small;">(souligné par moi)</span><br />
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Voilà une proposition intéressante, à contre-courant de la conception traditionnelle de la bonne citoyenneté qui, elle, demande à chacun de s'informer constamment et pleinement afin d'aboutir à des évaluations ou des décisions rationnelles. Renaud Dély suggère que nous sommes exposés à des informations qui ne sont pas utiles d'un point de vue démocratique, sans pouvoir cependant les éviter (on imagine que cela est lié à l'omnipotence du système médiatique, à notre fréquentation assidue de réseaux sociaux en ligne, mais aussi peut-être à nos instincts voyeurs). Contaminés malgré nous, il nous appartiendrait de nous en débarrasser.<br />
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Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1Paris, France48.856614 2.352221900000017748.6894645 2.0294984000000178 49.0237635 2.6749454000000177tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-13766163194520995512010-01-27T17:41:00.003+01:002010-01-28T18:24:44.399+01:00Le discours sur l'état de l'Union de Barak Obama 2010<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtZE4ar1b07rlPDXDUOb5wzMK0375ViUygpkZ7S5r3PkdmDISKH8jfhHRXQSzTdhl1IeyPsdvxger7dOClXXJPZ90zUaFSte-c1oa0y-iaa4AVdbRoBDTRPY2v09B8TygtDZaO/s1600-h/january27-stateofunion2010.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 274px; height: 143px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtZE4ar1b07rlPDXDUOb5wzMK0375ViUygpkZ7S5r3PkdmDISKH8jfhHRXQSzTdhl1IeyPsdvxger7dOClXXJPZ90zUaFSte-c1oa0y-iaa4AVdbRoBDTRPY2v09B8TygtDZaO/s200/january27-stateofunion2010.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5431842374277668210" border="0" /></a><span style="font-weight: bold;">Vous souhaitez vous procurer le script du discours sur l'état de l'Union que Barak Obama a présenté le 27 janvier 2010? Et comparer celui-ci au discours sur l'état de l'Union que George Washington a présenté le 8 janvier 1790 en tant que premier président des Etats-Unis?</span><br /><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><br />Un seul réflexe: le site <a href="http://www.presidentialrhetoric.com/index.html">Presidential Rhetoric</a>. Maintenu par Martin Medhurst, professeur de rhétorique et de communication à Baylor University (Texas), et Paul Stob, professeur assistant de communication à Vanderbilt University, ce site est une prodigieuse banque de données où l'on trouvera la plupart des grands discours des présidents américains, mais aussi les grands discours des campagnes présidentielles ainsi que les scripts des débats télévisés.<br />Le site propose également des liens vers de nombreuses autres ressources en ligne (dont les sites des archives des anciens présidents. En revanche, au delà des textes bruts, le site ne contient que peu d'informations ou d'analyses contextuelles (mais on notera une petite revue bibliographique).<br /><br />Pour compléter, un site plus grand public (hélas entrelardé de liens commerciaux et de publicités): <a href="http://www.americanrhetoric.com/index.htm">American Rhetoric</a>. Celui-ci a l'avantage de proposer de nombreux enregistrements audio ou même vidéo (notamment pour l<a href="http://www.americanrhetoric.com/top100speechesall.html">es 100 plus grands discours de la politique américaine du 20 eme siècle</a>). il offre également des définitions et exemples de figures rhétoriques (de l'allitération à la synecdoque) et quelques éléments de base sur les théories de la rhétorique.<br /></div>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-74528037346366059792009-05-07T05:09:00.007+02:002010-01-28T17:05:58.110+01:00Faut que ça buzze !<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Un ministre, constamment relié à sa cellule de veille internet, s'efforce de s'adapter en temps réel à ce qui agite les internautes: requêtes les plus populaires sur les moteurs de recherche, google trends ou page ranks, indices de visionnage sur youtube, gazouillage sur les réseaux sociaux, etc.). Ce qui l'amène </span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >in fine</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> à une douloureuse confrontation avec la réalité.</span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Une amusante video dans laquelle <a href="http://www.canalplus.fr/pid2334.htm">l'équipe d'Action discrète de Canal Plus</a> imagine ce que pourrait devenir la communication politique.</span><br /></div><br /><div><object height="245" width="320"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x93ya0&related=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x93ya0&related=0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" height="245" width="320"></embed></object><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Pour la petite histoire:</span> en 1996, lors de congrès du parti conservateur à Brighton, les travaillistes avaient monté une opération dite de </span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >rapid rebuttal</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> en s'appuyant sur les technologies de communication les plus avancées. Captant en direct les discours des leaders conservateurs gràce à un ami inflitré au sein du congrès et équipé d'un dispositif de transmission, ils élaboraient des messages de réfutation qui étaient immédiatement transmis par </span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >pager</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> (le sms de l'époque) aux journalistes présents dans la salle. Ainsi, ceux-ci, quelques minutes après avoir entendu un orateur conservateur, recevaient, comme par magie, des données démontant ou discréditant ce qu'il avait dit. Cette opération a toujours été niée par les travaillistes, mais a fait l'objet d'une scène dans le <a href="http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/politics/2415083.stm">docudrama <span style="font-style: italic;">The project</span> </a>réalisé par Peter </span><span style=";font-family:sans-serif;font-size:85%;" class="body" ><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Kosminsky </span>et diffusé sur la BBC en 2002</span>.</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">La pratique du <span style="font-style: italic;">rapid rebuttal</span> devait être ensuite systématisée et améliorée grâce à l'utilisation d'une base de données appelée Excalibur. </span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Voir: Carr J., Excalibur: democracy's deficit. <span style="font-style: italic;">New Statesman</span>, 17 January1997</span>.<br /><br /></div>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-58626755801676356192009-04-29T15:24:00.018+02:002009-05-07T06:16:38.357+02:00Beauté de la démocratie (?)<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh6vmc-ph30rr_qYai1KD5KlNXKM8MvW-KQ2mRHk8_8rx_g0SKDc7S1gNZO-ZHL4HCAc9WGCScdJsKQ6g8SeenaGZocJPtlJscSW4cv3vfUGoUVuwU5RkgBPYx8pYcqTEDqHN3/s1600-h/Veline+striscia.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 284px; height: 212px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh6vmc-ph30rr_qYai1KD5KlNXKM8MvW-KQ2mRHk8_8rx_g0SKDc7S1gNZO-ZHL4HCAc9WGCScdJsKQ6g8SeenaGZocJPtlJscSW4cv3vfUGoUVuwU5RkgBPYx8pYcqTEDqHN3/s320/Veline+striscia.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330136417232768242" border="0" /></a><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Après la "peopolisation", allons-nous vers une "</span><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >velinisation</span><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >" de la communication politique?</span><br /></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" ><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >"</span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Veline"</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" > est le terme générique donné en Italie aux jeunes femmes apparaissant</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" > dans différents programmes télévisés de divertissement (tout part</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >iculièrement l'émission Striscia diffusée sur la 5 du groupe Mediaset) et dont le rôle se résume pour l'essentiel à se trémousser en tenue légère autour des animateurs (j'ai mis une photo assez sage par rapport à ce que l'on peut voir sur You tube).</span><br /><br /><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Silvio Berslusconi vient d'annoncer que son parti, <span style="font-style: italic;">Popolo della Liberta</span> (PdL), comptait investir plusieurs <span style="font-style: italic;">veline</span> (dont Camilla Ferranti, </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >qui a tenu un rôle dans </span><span style="font-size:100%;"><i style="font-family: trebuchet ms;">Incantesimo</i></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >, une série télé se déroulant dans un clinique de chirurgie esthétique; Eleonora G</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >aggioli, une actrice de télévision; Barbara Matera, qui a concouru pour le titre Miss Italie en 2</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >000; Angela Sozio,ex-participante du </span><span style="font-size:100%;"><i style="font-family: trebuchet ms;">Grande Fratello</i></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >).</span><br /><br /><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Cette initiative est sans doute la plus mauvaise façon </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >de combattre la sous-représentation chronique des femmes dans l'espace politique. Comme le souligne ma collègue de </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >l'Université de Bologne, </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Sofia Ventura, dans un billet intitulé </span><span style="font-style: italic;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="http://www.ffwebmagazine.it/ffw/page.asp?VisImg=S&Art=1432&Cat=1&I=../immagini/Foto/tacco_int.jpg&IdTipo=0&TitoloBlocco=L%27Analisi&Codi_Cate_Arti=38">Donne in polit<span style="font-family:trebuchet ms;">ica: il "</span>velinismo" non serve</a>, </span></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >ces jeunes femmes ne sont que de jolis bibelots, et ce n'est pas en reproduisant les images stéréotypées et dégradantes des femmes dont la télévision </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >se repaît que l'on va moderniser une culture politique encore très machiste.</span><span style="font-size:100%;"> </span><br /><br /><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Pour justifier sa décision, Silvio Berlusconi a dit qu'il souhaitait rénover l'image de l'Italie et du PdL en Europe en faisant appel à des visag</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >es neufs et jeunes. A mes yeux, le</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" > recours aux <span style="font-style: italic;">veline</span> me semble relever à la fois d'un symbolisme assez frustre et d'un réalisme froid et cynique. D'un côté, il y a l'idée que la beauté et la jeunesse du corps féminin représentent celles du corps social. Notre propre pays n'échappe pas à ce symbolisme assez primaire: pour dire combien la République est belle, ne t</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >ransformons nous</span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" > pas nos plus belles actrices - Michèle Morgan, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Latetitia Casta - <a href="http://marianne-republicaine.over-blog.com/pages/LES_MARIANNES_CELEBRES-873839.html">en bustes de Marianne </a>?</span><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRoaupcxhWOZFzeKrJPRBJQ9sDPePyjubgkenzg803_9LvZ_6ihPOTG2Hy-FeAw5GmkhalDJDFq_NydPPwQwtPGHSMpa1PEWG834k4XvVbhkNSwvtaPQ2pC80lOY60McTfWnXg/s1600-h/BB+en+marianne+by+Aslan.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 135px; height: 157px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRoaupcxhWOZFzeKrJPRBJQ9sDPePyjubgkenzg803_9LvZ_6ihPOTG2Hy-FeAw5GmkhalDJDFq_NydPPwQwtPGHSMpa1PEWG834k4XvVbhkNSwvtaPQ2pC80lOY60McTfWnXg/s200/BB+en+marianne+by+Aslan.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330138396638007378" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9tVRLDmzjYRJ7z29-juD5k9T-fFv3aLFCbnbNP4PDGD4AqF_WDwT4goPGyCRAtHAWYPmBkQCurfBLNnwyRTEOMasci9nzZe9xRjfvbK23X1NcUpLeXw4CWtKwn8MEb_2anKcG/s1600-h/Mich%C3%A8le+Morgan+en+marianne.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 139px; height: 159px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9tVRLDmzjYRJ7z29-juD5k9T-fFv3aLFCbnbNP4PDGD4AqF_WDwT4goPGyCRAtHAWYPmBkQCurfBLNnwyRTEOMasci9nzZe9xRjfvbK23X1NcUpLeXw4CWtKwn8MEb_2anKcG/s200/Mich%C3%A8le+Morgan+en+marianne.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330152458552386658" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1WYASzkXRJy6obcOIB0EGvxtQso-fPOCc9wmkr_IeJCA0mBy3r2xGD_RanIIxEGgB26MQxizpO6sG1C3xd4L3Br6kc9lX1T2AGGSfkUepPSSP9Nb-ROGPsjglBGCJQyQtwA7U/s1600-h/catherine+deneuve+en+marianne+85+vsd.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 120px; height: 159px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1WYASzkXRJy6obcOIB0EGvxtQso-fPOCc9wmkr_IeJCA0mBy3r2xGD_RanIIxEGgB26MQxizpO6sG1C3xd4L3Br6kc9lX1T2AGGSfkUepPSSP9Nb-ROGPsjglBGCJQyQtwA7U/s200/catherine+deneuve+en+marianne+85+vsd.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330138702851923218" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLt-2qEVzfTWuX_edFi2L2KZ4cWnueN8G7lXh_qm0C0uzNIWcK-SZkNMqwNLkicO9ZqOL4i3iv1OcAEz8iX5t22_8TI9lMFLXbxyfd8m33FruEvKTPjg3rERzHL0h8TfotUPYE/s1600-h/laetitia+casta+en+marianne.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 121px; height: 158px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLt-2qEVzfTWuX_edFi2L2KZ4cWnueN8G7lXh_qm0C0uzNIWcK-SZkNMqwNLkicO9ZqOL4i3iv1OcAEz8iX5t22_8TI9lMFLXbxyfd8m33FruEvKTPjg3rERzHL0h8TfotUPYE/s200/laetitia+casta+en+marianne.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330139006334376530" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" ><span style="font-size:85%;"><br />(Photos: BB - Marianne 1968 ou 1969? - par Aslan <a href="http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/suffrage_universel/suffrage-marianne.asp">sur le site de l'Assemblée nationale</a> (!); </span></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" ><span style="font-size:85%;">Michèle Morgan, Marianne</span></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" ><span style="font-size:85%;"> 1972; annonce du choix de Catherine Deneuve pour le buste de Marianne 1985; Laetitia Casta, Marianne 2000).</span></span><br /><div style="text-align: justify;"><br /><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >D'un autre </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >côté, Berslusconi est un communicateur expérimenté: il se livre cyniquement à une opération de publicité dont il est à peu près certain qu'elle attirera l'attention des médias et d'une multitude de blogs (dont celui-ci) et alimentera des discussions et controverses sans fin.</span><span style="font-size:100%;"> </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:100%;" >Plus que jamais nous devons méditer le vieux proverbe chinois: lorsque le doigt nous montre la lune, le sage sait qu'il faut regarder le doigt. </span><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM-lAMNzHENFWaV1kfOgGYzKEPWxVysmts3w6Q7ykNNw3k2cgBPPcIcf8JZPwxi5D65SIFzgOgiKHoQljwQBcaqnkURyBpge1AXevP_wkxRIheVdBE8McYwq30vOvM3g-v6n9l/s1600-h/Sois+belle+et+vote+Liban++Courant+patriotique+libre+campagne+juin+2009..jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 200px; height: 123px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM-lAMNzHENFWaV1kfOgGYzKEPWxVysmts3w6Q7ykNNw3k2cgBPPcIcf8JZPwxi5D65SIFzgOgiKHoQljwQBcaqnkURyBpge1AXevP_wkxRIheVdBE8McYwq30vOvM3g-v6n9l/s200/Sois+belle+et+vote+Liban++Courant+patriotique+libre+campagne+juin+2009..jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330144752085846722" border="0" /></a><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Devinette pour la route: </span><span style="font-family:trebuchet ms;"> Cette affiche - qui s'efforce d'attirer l'attention en jouant </span><span style="font-family:trebuchet ms;">(assez maladroitement) </span><span style="font-family:trebuchet ms;">sur le sinistre "Sois belle et tais-toi" - apparaît actuellement dans le cadre d'une campagne électorale. Mais dans quel pays?</span><br /></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;">(C'est assez étonnant). </div>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-83185362153306712752008-08-31T16:56:00.007+02:002010-01-28T17:20:42.431+01:00Etats rouges et Etats bleus : la polarisation politique aux Etats-Unis<span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Le vote populaire ne dit pas qui va gagner</span><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Cela peut apparaitre étonnant, mais par rapport à leurs homologues français, les médias américains publient assez peu de sondages sur les intentions de vote à la présidentielle (ceux qui sont accros aux sondages pourront néanmoins trouver leur bonheur dans la presse, par</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> exemple <a href="http://elections.nytimes.com/2008/president/whos-ahead/polling/index.html">ici sur le site du New York Times</a>). La raison t</span><span style="font-family:trebuchet ms;">ient sans doute au système électoral américain. Un sondage national n’a qu’un intérêt relatif pour anticiper l’issue de la présidentielle.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> Le président américain est en effet élu non pas directement par les citoyens américains, mais par un collège de 538 « grands électeurs ». Ceux-ci désignés dans chaque Etat suivant le principe du </span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >winner-take-all </span><span style="font-family:trebuchet ms;">(le candidat arrivé en tête rafle toutes les voix des grands électeurs). </span><span style="font-family:trebuchet ms;">De ce fait, il peut ar</span><span style="font-family:trebuchet ms;">river qu’un candidat ayant recueilli la majorité des</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> suffrages au plan national (ce que les Américains appellent « le vote populaire ») ne soit pas élu car il n’a pas la majorité des voix des « grands électeurs ». Cela s’est produit quatre fois jusqu’à présent en 1824, </span><span style="font-family:trebuchet ms;">1876, 1888 et surtout 2000 (où Bush l’a emporté avec 5 voix d’avance chez les grands électeurs alors que </span><span style="font-family:trebuchet ms;">Gore avait obtenu plus de 500 000 voix que lui dans « le vote populaire »).</span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig3X6WvSTG29XlmAqx0lVWLVG9aUGans-OFdgvAuF2idiN3st9KG03go2BQi9klyDDwuYlbLEaKjtCzg7lMesv9D0szmXU_OCE69xlYlfVMHQKeWuOSGX7eL8Gb_-zE9g8jm_S/s1600-h/red+states+and+blue+states+as+of+2008+Source+NY+times.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 366px; height: 223px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig3X6WvSTG29XlmAqx0lVWLVG9aUGans-OFdgvAuF2idiN3st9KG03go2BQi9klyDDwuYlbLEaKjtCzg7lMesv9D0szmXU_OCE69xlYlfVMHQKeWuOSGX7eL8Gb_-zE9g8jm_S/s400/red+states+and+blue+states+as+of+2008+Source+NY+times.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240700117570802082" border="0" /></a></div><div style="text-align: left;"><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" >Carte du<a href="http://elections.nytimes.com/2008/president/whos-ahead/key-states/map.html"> New-York Times, 2008</a></span><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Un champ de bataille qui se rétrécit</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Le système électoral américain explique également les stratégies de campagne qu’adoptent les candidats. Ceux-ci ont bien sûr intérêt à concentrer leurs efforts sur les Etats qui permettent de gagner le plus de grands électeurs. En théorie, il est possible d’être élu président des Etats-Unis en n’ayant la majorité qu</span><span style="font-family:trebuchet ms;">e dans les onze Etats désignant le plus d’électeurs : Californie (55), Texas (34), New York (31), Floride (27), Illinois (21), Pennsylvanie (21), Ohio (20), Michigan (17), Georgie (15), New Jersey (15), caroline du Nord (15), ce qui permet d’obtenir 271 grands électeurs sur les 269 nécessaires.</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">En outre, les candidats tendent à délaisser les</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> Etats qui ont une longue tradition de vote en faveur de leur camp (la Californie, l’Etat de New York, et les Etats du nord-est pour les Démocrates), (le Texas et les Etats du Sud et Mid-West pour les Républicains). Ils focalisent leurs activités de campagne sur les Etats dont le vote est incertain. En 2004, ils ont ainsi consacré 54% de leurs investissements en publicité télévisée et 45% de leurs déplacements à trois Etats (Floride, Ohio, Pennsylvanie) qui ne représentent pourtant que 14% de la population totale (Source : <a href="http://fairvote.org/?page=1677"><span style="font-style: italic;">Who picks the President ? A report by FairVote – The Center for Voting and Democracy’s</span></a>). Depuis le milieu des années 1990, le nombre des Etats considérés comme incertains et où s</span><span style="font-family:trebuchet ms;">e déroule en conséquence l’essentiel de la campagne (dits <span style="font-style: italic;">battleground</span>, <span style="font-style: italic;">toss up</span> ou <span style="font-style: italic;">swing States</span>) s’est réduit et est passé d’une vingtaine à une douzaine ( Source : <span style="font-style: italic;">Congressional Quarterly’s Guide to U.S. Elections, 4th edition</span>).</span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOC3eY95Fd-LJ4XTjsroYw4aeDIw_YFFSPVJgha888ADPh0du-LnStmA1BOwZgMHzGQVHcpBoBwgK4XcM5QoGnpNsofi-d4BIOn4Sdx5oW-5X6M82ZufcegK9FPHi2ZPXboduX/s1600-h/D%C3%A9penses+candidats+pr%C3%A9sidentielle+US+2004.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOC3eY95Fd-LJ4XTjsroYw4aeDIw_YFFSPVJgha888ADPh0du-LnStmA1BOwZgMHzGQVHcpBoBwgK4XcM5QoGnpNsofi-d4BIOn4Sdx5oW-5X6M82ZufcegK9FPHi2ZPXboduX/s400/D%C3%A9penses+candidats+pr%C3%A9sidentielle+US+2004.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240701464282648962" border="0" /></a><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Carte montrant les Etats où les dépenses en publicité ont été les plus fortes lors de la campagne 2004. Source: FairVote. </span></span><br /><br /><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >La polarisation entre Etats rouges et Etats bleus : un mythe ?</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Il semble donc qu’au cours des deux dernières décennies, les Etats-Unis se soient davantage polarisés avec d’un côté des Etats fortement démocrates (Blue States) et d’un autre côté des Etats fortement républicains (Red States). Ce clivage géographique (opposant les régions industrielles démocrates et les zones rurales républicaines) reflèterait les différences sociales, religieuses ou raciales des populations concernées. Cette polarisation croissante peut apparaître surprenante dans la mesure où de nombreuses études ont montré que les électeurs américains tendent à devenir plus modérés et être moins attachés aux partis républicain et démocrate. Dans <a href="http://www.amazon.com/Culture-Polarized-America-Questions-Politics/dp/0321366069"><span style="font-style: italic;">Culture War ? The myth of a Polarized America</span></a> (New York: Pearson Longman, 2005), Morris Fiorina a d’ailleurs remis en cause l’idée d’une polarisation croissante. Je ne peux détailler toutes ses analyses ici, mais pour l’essentiel Fiorina nous dit qu’en termes de valeurs et d’attitudes politiques (mais pas religieuses) les Américains sont moins divisés qu’on ne le dit et que les clivages partisans ne s’observent véritablement que parmi les élites politiques et les citoyens engagés. Si l’on a l’impression d’une polarisation, ce serait surtout un effet du découpage des circonscriptions électorales (le <span style="font-style: italic;">gerrymandering</span>) qui accentue artificiellement la séparation entre électorats démocrates et républicain. Incidemment, le mythe de la polarisation aurait été soutenu par les médias en ce qu’il simplifie et dramatise la couverture de la vie politique, présentée comme un affrontement entre les deux grands partis.</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">L’ouvrage de Fiorina a suscité de vifs débats et de nombreuses études sur le même thème. Comme il arrive souvent dans les recherches en sciences politiques, certaines enquêtes ont abouti à des conclusions sensiblement différentes et confirmé au contraire la tendance à une polarisation politique croissante des Etats-Unis (en termes géographiques, sociaux, et même religieux). Pour un bon point sur la question, on pourra consulter le numéro spécial de <span style="font-style: italic;">The Forum, A Journal of Applied Research in Contemporary Politics</span>, Vol. 3, Issue 2, (July 2005) dont le <a href="http://www.bepress.com/forum/vol3/iss2/">sommaire est consultable ICI</a>. (Voir en particulier l’article de Alan Abramowitz et Kyle Saunders, l’un des meilleurs à mes yeux).</span></div>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-22651718162531827512008-08-29T05:50:00.010+02:002008-08-31T18:23:11.250+02:00La convention démocrate à Denver : un beau spectacle<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2AmWzjz1Ls2xahKIoaErShiWifmyHNV8bVUgMI8Y3IGdWToylB9jGT_8N-yjuAiQJMRsvqMeW8HvID8JyWNdmoUrMkuLarISv0lJ7Y16NMbyHe2UQYLIvgqNFZOTeENX5Sa0Q/s1600-h/Michelle+Obama+DNC+denver+2008.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2AmWzjz1Ls2xahKIoaErShiWifmyHNV8bVUgMI8Y3IGdWToylB9jGT_8N-yjuAiQJMRsvqMeW8HvID8JyWNdmoUrMkuLarISv0lJ7Y16NMbyHe2UQYLIvgqNFZOTeENX5Sa0Q/s320/Michelle+Obama+DNC+denver+2008.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5239786093789731266" border="0" /></a><span style="font-family:trebuchet ms;">Quelques notes et réflexions sur </span><a style="font-family: trebuchet ms;" href="http://www.denverconvention2008.com/">la Convention démocrate qui a eu lieu à Denver</a><span style="font-family:trebuchet ms;"> du 25 au 28 août 2008 pour entériner la candidature de Barak Obama.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >Un spectacle bien orchestré</span>. <span style="font-family:trebuchet ms;">Depuis 1972 pour les Républicains (et 1980 pour les Démocrates), le déroulement des conventions est planifié minute par minute. Tous les détails</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> sont minutieusement réglés à l'avance (par exemple, la couleur du tailleur que portait Hillary Clinton lors de son discours a été choisie par l’équipe de production audiovisuelle après des essais de lumière). Les moments clefs de la convention sont quasiment écrits à la manière d'un scénario. L’extraordinaire ballet de pancartes auquel se sont livrés les délégués lors du discours de Joe Biden, candidat à la vice-présidence, illustre bien cette orchestration. Lorsque Biden arrive sur la scène, les délégués brandissent des pancartes rouges portant son nom. Quand Joe Biden se lance dans une attaque répétitive sur le thème « Mc Cain that’s no change, that's more of the same », les délégués brandissent de</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> nouvelles pancartes indiquant « Mc Cain, The Same ». Puis Biden passe à une autre partie de son discours sur le thème « Obama, that’s the change we need ». Dans la salle, de nouvelles pancartes apparaissent reprenant ce slogan. Et lorsque Biden achève sa prestation, c’est une quatrième série de pancartes qui apparaissent portant les noms d'Obama et Biden. </span> <span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />Le call roll: le concours de l’ Eurovision à l'américaine.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Le call roll est le moment la convention au cours duquel les délégations de chaque Etat indiquent comment elles répartissent leurs votes entre les candidats à la nomination. Chaque Etat est appelé par ordre alphabétique. C'est l'occasion pour les responsables des délégations (souvent des élus : sénateurs, gouverneurs, etc.) de profiter d'un petit moment de publicité et de mettre en</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> avant, parfois avec emphase, parfois avec humour, voire les deux, une caractéristique de leur Etat : son rôle dans l'histoire des Etats-Unis, les personnages célèbres qui y sont nés, sa situation géographique (le Maine s’est ainsi vanté d’être le premier Etat à voir le soleil chaque matin) ou ses ressources touristiques, voire la qualité de son équipe de base-ball ou de basket. </span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Les votes sont ensuite annoncés et repris par la maîtresse de cérémonie pour être additionnés, ce qui n’est pas sans rappeler le fameux décompte des points des concours de l'Eurovision. Obama 10 points, Clinton, 2 points.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Hélas, cette année le call roll n’est pas allé à son terme, et les chefs des</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> délégations des Etats après la lettre N n’ont pas eu droit à leur minute de célébrité télévisée, puisque Hillary Clinton, intervenant pour la délégation de l’Etat de New-York, a demandé un vote par acclamation de Barak Obama.</span> <span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />Le business de la politique</span>. <span style="font-family:trebuchet ms;">On estime qu’une convention coûte entre 60 et 100 millions d’euros (mais, paraît-il, rapporterait autant en recettes diverses à la ville qui l’accueille). Pour financer les conventions, de nombreuses entreprises font des dons en espèces ou en services (Qwest a ainsi offert 6 millions de dollars au parti démocrate). En contrepartie, elles bénéficient d’une publicité indirecte (au travers des retransmissions télévisées de la convention) et d’accès VIP pour leurs invités. Ces dons leur donnent surtout le droit d’organiser des réceptions et des</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> dîners qui sont autant d'occasions de contact avec des élus démocrates de tout niveau et de tous les coins des Etats-Unis. Environ 400 réceptions ou soirées ont eu lieu en quatre jours. Tout cela ressemble un peu au festival de Cannes : l'action n'est pas forcément dans la salle, mais dans les grands hôtels et les salles de réception où les businessmen devisent avec ceux qui font les lois ou régulent leurs activités.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="http://www.citizen.org/publications/release.cfm?ID=7592">Dans un rapport récent</a>, l’association Public Citizen s’est inquiétée de cette dérive en rappelant que les règles éthiques du Congrès interdisent en principe aux élus de répondre aux invitations des groupes d’intérêt. Public Citizen remarque aussi que les grands absents des conventions sont finalement les électeurs (même si certains d’entre sont venus, comme c’est l’habitude, manifester devant la salle de la convention - qui ressemblait d’ailleurs à une petite forteresse tant les contrôles de sécurité étaient nombreux et serrés).</span><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Papa, maman, je vous aime! </span><span style="font-family:trebuchet ms;">Qu'ils ont de la chance ces Démocrates: ils ont tous des parents, des conjoints et des enfants extraordinaires qui les aiment et qu'ils chérissent. Ils n'arrêtent pas de nous le répéter dans leurs discours et les images de leurs familles unies et heureuses ponctuent constamment la convention. D'ailleurs, tous les membres de la famille qui le peuvent sont là, sur l'estrade ou dans la salle, et apparaissent au moment opportun sur les écrans, la larme à l’œil.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Voici</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> comment, le premier jour, Michelle Barak a commencé son intervention en ouverture de la convention :</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">“<span style="font-style: italic;">As you might imagine, for Barack, running for president is nothing compared to that first game of basketball with my brother, Craig. I can’t tell you how much it means to have Craig and my mom here tonight. Like Craig, I can feel my dad looking down on us, just as I’ve felt his presence in every grace-filled moment of my life</span>”.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Le lendemain, Hillary Clinton, introduite</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> par sa fille, semble plus réservée (et plus politique). Voilà ses premiers mots : <span style="font-style: italic;">"I am honored to be here tonight. A proud mother. A proud Democrat. A proud American. And a proud supporter of Barack Obama</span> ". (Manque que le « a proud wife » ; Hillary, ou son inconscient, en voudrait-elle encore à son ex-président de mari?).</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Jour 3: Joe Linden, introduit lui par son fils Beau ( qui n'a pas hésité à faire dans le pathos en nous racontant l'accident de voiture dont la famille a été victime), attaque très fort:</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">“<span style="font-style: italic;">Beau, I love you. I am so proud of you. Proud of the son you are. Proud of the father you’ve become. And I’m so proud of my son Hunter,</span></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> my daughter Ashley, and my wife Jill, the only one who leaves me breathless and speechless at the same time</span>”.</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Et ça continue une minute plus tard. « I<span style="font-style: italic;"> wish that my dad was here tonight, but I am so grateful that my mom, Catherine Eugenia Finnegan Biden, is here. You know, she taught her children—all the children who flocked to our house—that you are defined by your sense of honor, and you are redeemed by your loyalty. She believes bravery lives in every heart and her expectation is that it will be summoned</span>”.</span> <span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />The media are watching</span>. <span style="font-family:trebuchet ms;">Lors de la convention démocrate de 1968, les manifestants criaient aux délégués « The whole world is watching you ». Ce slogan est devenu aujourd’hui réalité et les conventions américaines font l’objet d’une couverture médiatique extraordinaire : environ 15 000 journalistes sont là, représentant 130 pays. Aux</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> Etats-Unis même, la couverture télévisée est intense et surprenante pour un Européen puisque les grands réseaux retransmettent en direct (et en prime time) les grands moments de la convention, tandis que les chaînes d’info continue multiplient les plateaux réunissant hiérarques démocrates et analystes politiques pour des commentaires à chaud. Pour avoir tout ce petit monde sous la main, CNN a même investi un restaurant qui a été complètement redécoré pour devenir le CNN grill (avec un nouveau menu et sa bière spéciale). </span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Mais les médias ne sont qu'un porte voix. Parqués dans des endroits réservés ou, comme ce soir pour l’intervention d’Obama, de petites tentes, ils sont tenus de </span><span style="font-family:trebuchet ms;">retransmettre les images produites par l'organisation démocrate. Ce qui permet à celle-ci de composer son propre récit visuel de la Convention où ce qui frappe ce sont les constants et savants plans de coupe (sur Michelle Obama, sur Hillary ou Bill Clinton, ou sur des délégués qui offrent une mosaïque de couleurs de peau, de genres et d’âges) pour communiquer un message consensuel et subtilement émotionnel : celui d’un parti démocrate uni et harmonieux en route pour la victoire.<br /><span style="font-size:85%;"><br />Photo: Michelle Obama (Washington Post). On peut deviner (à côté de la main de Michelle) le prompteur translucide que les orateurs utilisent pour lire leur discours sans avoir l'air.</span></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhroKUHcADST5bEM-DueMuTlXUFTcwv0g8wm245QNuPlCuQMAPgHPoa_y-rLM5kvge_RQHgkNLGTKWyhqPBv5axy7YZmBKMvP7xfXzKorzS-HnYW25d0KmxZ44jeVnaKQsD15Pg/s1600-h/I+love+politics.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhroKUHcADST5bEM-DueMuTlXUFTcwv0g8wm245QNuPlCuQMAPgHPoa_y-rLM5kvge_RQHgkNLGTKWyhqPBv5axy7YZmBKMvP7xfXzKorzS-HnYW25d0KmxZ44jeVnaKQsD15Pg/s200/I+love+politics.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5239787545049829074" border="0" /></a><a href="http://www.ilovepolitics.info/">I love politics</a>: L'un des meilleurs blogs français sur la campagne électorale américaine de 2008Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-12822652897040926852008-08-15T12:08:00.005+02:002008-08-24T12:18:02.545+02:00Etoiles filantes<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEY4e8k9XwUmts2hjYPLg6t9oHjUIIy466HZwX7cv35uJqQoayVR-V3RKTUvSDacl2Ba68SF4TpyzR7vU7-NHOCohksvSQU13zTiXNSJBKjB6nQ56t5udEDdPDu67Jyq3Xp_Av/s1600-h/%C3%A9toiles+filantes.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 229px; height: 196px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEY4e8k9XwUmts2hjYPLg6t9oHjUIIy466HZwX7cv35uJqQoayVR-V3RKTUvSDacl2Ba68SF4TpyzR7vU7-NHOCohksvSQU13zTiXNSJBKjB6nQ56t5udEDdPDu67Jyq3Xp_Av/s200/%C3%A9toiles+filantes.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5238025401368418578" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Le mois d'août est le mois des étoiles filantes.</span></span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Pour cogiter un petit peu, tout en contemplant la voie lactée allongé sur l'herbe encore tiède de la chaleur de la journée, une petite question (onto-)logique:<br /><br /></span> <p style="margin: 0in; font-style: italic;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Si l'on pose que l'univers est infini, peut-on dire qu'il y a une chance qu'existe quelque part dans l'univers une forme de vie analogue à l'une de celles que l'on trouve sur la terre?</span></span></p><p style="margin: 0in; font-style: italic;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span></span> </p>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-8463202040394355562008-08-11T17:51:00.005+02:002008-08-24T12:04:22.582+02:00La loi des séries<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6mJjDCfqIYYc1xhhvmWxRhF3TIzPgPl5gbVWGUiTSdKHlMAM_E3jsI0hYSiPH4uAduxzLylT94wl_mHycpfRGfpGNHRB68xO4U3hLpnBsOkS3oTE1pkKGqgI2SBzecczQ5iwn/s1600-h/d%C3%A9s+%28truqu%C3%A9s%29.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6mJjDCfqIYYc1xhhvmWxRhF3TIzPgPl5gbVWGUiTSdKHlMAM_E3jsI0hYSiPH4uAduxzLylT94wl_mHycpfRGfpGNHRB68xO4U3hLpnBsOkS3oTE1pkKGqgI2SBzecczQ5iwn/s320/d%C3%A9s+%28truqu%C3%A9s%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5238022933250084002" border="0" /></a><br /><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" >Après la survenance d’un accident ou d’un événement dramatique, les médias remarquent parfois que d’autres accidents ou événements du même type se produisent dans les jours ou semaines qui suivent. Ils évoquent alors une loi de séries,</span> comme si tout à coup le malheur arrivait par grappe. Il semblerait qu’une force funeste fasse se crasher plus que d’ordinaire les avions commerciaux (août 2005), pousse soudain des chiens à attaquer mortellement des enfants (juin 2006), provoque une épidémie d’altercations violentes entre des enseignants et leurs élèves (automne 2007), ou conduise des parents à oublier leur bébé dans leur voiture (juillet 2008).<br />Mais ce que nous croyons être une série n’est dû qu’à notre façon de mal observer la réalité et le résultat de diverses erreurs de perception, ou biais cognitifs dans le langage savant. En voici quatre parmi les plus courants.<br /><br /><span style="font-style: italic;">1) L’effet d’amorçage. </span><br />Lorsqu’un événement très spectaculaire se produit et suscite une certaine émotion, notre attention pour ce type d’événement est momentanément aiguisée. Ce biais nous affecte tous, mais il touche particulièrement les journalistes dans leur sélection des nouvelles. Ainsi, les médias nationaux s’intéressent en général peu à la quarantaine d’accidents de passage à niveau qui ont lieu chaque année. Mais si l’un d’entre eux est particulièrement médiatisé (en raison de ses circonstances, du nombre de victimes, voire même parce que l’actualité était creuse à ce moment là), les médias vont faire davantage attention aux dépêches rendant compte d’autres accidents de ce type, alors que ces dépêches auraient été jetées à la poubelle en temps normal.<br />(Accessoirement, les médias aiment d’autant plus l’idée d’une loi des séries qu’elle leur permet de transformer un événement en problème de société).<br /><br /><span style="font-style: italic;">2) Le biais de confirmation </span>(très proche du biais précédent et qui le renforce).<br />Pour tester la validité nos connaissances, croyances ou idées, nous avons généralement tendance à rechercher des éléments qui les confirment, et non pas des éléments qui les contredisent. Si, par exemple, nous sommes convaincus qu’il y a un réchauffement climatique, nous allons être enclins à la fois à davantage remarquer et mieux retenir les signes qui confirment ce phénomène, et à négliger bien d’autre signes qui le relativisent.<br /><br /><span style="font-style: italic;">3) L’incapacité à évaluer correctement les statistiques.</span><br />Nous avons souvent du mal à interpréter correctement les probabilités, notamment parce que nous oublions la taille de la population de référence. Même si un événement a une probabilité d’occurrence extrêmement faible, il a des chances de se produire si on le rapporte à une population très nombreuse. Par exemple, en jouant à pile ou face, la probabilité d’obtenir pile dix fois de suite est de 0,0009765625 (1/2 à la puissance 10), grosso modo une sur mille. Mais, si des millions de personnes jouent en même temps à pile ou face, la série pile dix fois de suite se réalisera des dizaines de fois.<br /><br /><span style="font-style: italic;">4) L’attente excessive d’étalement. </span><br />Nous avons tendance à penser que des événements aléatoires doivent se répartir de façon étalée et à peu près équidistante dans le temps. Or, par définition, le hasard n’est soumis à aucune règle. Par exemple, si nous effectuons de très nombreux tirages aléatoires de douze dates dans une année, il arrivera très souvent que plusieurs de ces dates ne soient éloignées que de quelques jours. (Sur 100 000 tirages, la moyenne des écarts minima entre deux dates sera de 2,65 jours alors qu’intuitivement beaucoup d’entre nous penserait qu’elle serait voisine de 25-30 jours).<br />Toutefois, à certaines époques de l’année, il y a bien une plus grande fréquence d’événements d’un type particulier … parce que ces événements sont liés aux caractéristiques d’une période (le climat ou la chaleur dans le cas des bébés oubliés dans les voitures ; l’augmentation du trafic aérien lors des vacances dans le cas des crashes d’avions charters, etc.)<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Pour aller plus loin :</span><br />Gérald Bronner, <span style="font-style: italic;">Coïncidences. Nos représentations du hasard</span>. Paris : Vuibert, 2007.<br />(Gérald Bronner, maître de conférences en sociologie à Paris IV, s’attache depuis de nombreuses années à déchiffrer les logiques de nos croyances).<br />Jean-Paul Delahaye, <span style="font-style: italic;">Les inattendus mathématiques</span>. Paris : Belin, 2006 (d’où sont issus les chiffres sur l’attente excessive d’étalement).Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-85578383632663186882008-08-09T18:15:00.008+02:002008-08-14T20:57:07.859+02:00Quand je pense à Carla qui pense à Fernande...Problèmes de connexion.<br /><br />Pour patienter, une petite chanson.<br /><br /><a href="http://dl.free.fr/pSQZ3136f/carlabrunifernande.mp3">Quand je pense à Fernande par Carla Bruni</a>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-29029748603603531142008-08-07T09:44:00.000+02:002008-08-24T12:19:54.266+02:00La rubrique Grain de sel<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitbW_gvU3JhAJh5ZEeEqXiw4-n1EZucVAUP8K3CMaF90tsqEHaW4o4EuoU-68ampohWpF0HHUE7icr_C4VxoeIZSP123k60WPlhBdSP25kjeUDElIxoDSy8RGItyuovAvtF0W2/s1600-h/saliere.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitbW_gvU3JhAJh5ZEeEqXiw4-n1EZucVAUP8K3CMaF90tsqEHaW4o4EuoU-68ampohWpF0HHUE7icr_C4VxoeIZSP123k60WPlhBdSP25kjeUDElIxoDSy8RGItyuovAvtF0W2/s320/saliere.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5237997268365763442" border="0" /></a><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Grain de sel: c'est le titre d'une nouvelle rubrique que vous trouverez de temps à autre sur ce blog.</span></span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">L'intitulé n'est pas très original, et l'expression a parfois une connotation péjorative. Comme le rappelle </span><a style="font-family: trebuchet ms;" href="http://www.linguapop.com/article-11111836-6.html"> ici l'excellent blog Linguapop</a><span style="font-family:trebuchet ms;">, à ceux qui veulent mettre leur grain de sel, on est souvent tenté de dire: occupe-toi de tes oignons. </span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Pour moi, il s'agira de prendre l'expression au pied de la lettre. Comme on ajoute un tout petit peu de sel dans un plat pour en exalter le goût, j'essaierai de conjuguer parcimonie et saveur ajoutée et d'apporter le plus possible de sens en un minimum de mots.</span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-45219539893707973982008-07-29T21:56:00.005+02:002008-08-24T09:44:10.166+02:00Y-a-t-il une loi des séries?<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdMDYzSfP3OfaPzHE9ogPPAdWWw_S3TNl-4nstu3pKAxlPFiRsCGdzCjL4ogZpWLc-RQNVfun3RHom6jEHpTAmOPa0Y-0Nzb-Nzw1G9RNXvrYelioQVZEjH8PwTl-Ix_3GWNLe/s1600-h/d%C3%A9s+%28truqu%C3%A9s%29.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdMDYzSfP3OfaPzHE9ogPPAdWWw_S3TNl-4nstu3pKAxlPFiRsCGdzCjL4ogZpWLc-RQNVfun3RHom6jEHpTAmOPa0Y-0Nzb-Nzw1G9RNXvrYelioQVZEjH8PwTl-Ix_3GWNLe/s200/d%C3%A9s+%28truqu%C3%A9s%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5228530286336676722" border="0" /></a><br />Multiplications des alertes dans les centrales nucléaires, accidents mortels aux passages à niveau, bébés oubliés dans des autos, incidents sur des avions de la compagnie Quantas...<br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Y-aurait-il une loi des séries?</span><br /><br />Vous le saurez en lisant ce blog à partir du 4 août,<br />et <a href="http://vedel.blogspot.com/2008/08/la-loi-des-sries.html">tout particulièrement ce billet.</a>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-58557084927144140042008-07-28T17:18:00.009+02:002008-08-03T14:09:45.914+02:00(ré-) Ouvert pour cause de congés payés<span style="font-weight: bold;">Incroyable, mais vrai... </span><br />Alors que, le mois d'août approchant, il devient de plus en difficile de trouver une boulangerie ouverte à Paris, alors que des panneaux "Fermé pour congés payés" apparaissent sur des milliers de vitrines, le blog reprend ses activités.<br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFcGEzcO5cEEw8qIGTWTUz_PvwsWsp991NxU3Xa5SjbOkXtSWFbFbtCoQE9MQOZcii_P8Q5jLKgpYL9iJsniLYRkHrvf766b5KhNd9M6YprlaLrnMy0qRVLwh3aLoXOjxP_ZF9/s1600-h/grand+reopening.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 509px; height: 184px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFcGEzcO5cEEw8qIGTWTUz_PvwsWsp991NxU3Xa5SjbOkXtSWFbFbtCoQE9MQOZcii_P8Q5jLKgpYL9iJsniLYRkHrvf766b5KhNd9M6YprlaLrnMy0qRVLwh3aLoXOjxP_ZF9/s320/grand+reopening.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5228087761629680002" border="0" /></a><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:130%;">Réouverture officielle le dimanche 4 août 2008</span> </span></span><br /></div><div style="text-align: center;">(avec une épatante nouvelle rubrique <span style="font-style: italic;">Grain de sel</span>).<br /><br /><br /></div>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-71418293502422256682008-01-09T15:41:00.000+01:002008-01-12T16:30:51.219+01:00La suppression de la publicité sur les chaînes publiques en 7 questions<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8E4jif1FGsmrjr-LfzlcqQ_vdXSof8mvyVYSHd2QadwLI8LESgNo1eP6C2aQ_CupRi53-0TEmOZzF4jWHs_SV1NAkOO1ThZ1EY-Jnjd5X7lWt3swc5bfkp3c5i7JR_ndc9E8F/s1600-h/lave+mon+cerveau+avec+pub.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8E4jif1FGsmrjr-LfzlcqQ_vdXSof8mvyVYSHd2QadwLI8LESgNo1eP6C2aQ_CupRi53-0TEmOZzF4jWHs_SV1NAkOO1ThZ1EY-Jnjd5X7lWt3swc5bfkp3c5i7JR_ndc9E8F/s200/lave+mon+cerveau+avec+pub.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5154612892056185986" border="0" /></a>"<span style="font-style: italic;">Je souhaite donc que le cahier des charges de la télévision publique soit revue et que l’on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques qui pourrait être financé </span><span>(sic)</span><span style="font-style: italic;"> par une taxe sur les recettes publicitaires accrues des chaînes privées et par une taxe i</span><span style="font-style: italic;">nfinitésimale sur le chiffre d’affaire de nouveaux moyens de communication comme la téléphonie mobile et l’accès à Internet.</span><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-style: italic;">Voilà une révolution qui, en changeant le modèle économique de la télévision publique, </span><span style="font-style: italic;">changera du tout au tout la donne de la politique culturelle dans la société de communication qui est la nôtre</span>".<br /></div>Nicolas Sarkozy, Conférence de presse du 8 janvier 2008.<br /><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">1) Une annonce inattendue, mais une vieille idée (de gauche)</span></span><br />L’annonce de NS a été une surprise et dans les débats actuels sur le financement de l’audiovisuel, on envisageait plutôt une augmentation des ressources publicitaires des chaînes publiques. En témoigne d’ailleurs cette dépêche boursière du 8 janvier à 9 h43 : UBS abaissait sa recommandation sur TF1 d'acheter à neutre, ainsi que ses objectifs de cours sur TF1 et M6, la banque estimant que les perspectives publicitaires des chaînes étaient moroses.<br /><br />Mais supprimer toute publicité sur les chaînes publiques n’est pas un projet nouveau, et c’est même un vieux projet de gauche.<br />- En 1989, Michel Rocard, alors premier ministre, souhaitait mettre en œuvre cette réforme en la finançant notamment par une taxe de 3% sur l’ensemble des investissements publicitaires, médias et hors-médias. (MR vient de déclarer ce matin que François Mitterrand avait refusé cette réforme sur le conseil de son ministre des Finances, Pierre Bérégovoy, qui pensait quelle entraînerait à terme une hausse de la redevance et donc de l’inflation).<br />- En septembre 1999, une centaine d’intellectuels et de professionnels de l’audiovisuel (dont Pierre Bourdieu) signaient une lettre ouverte proposant une suppression totale de la publicité sur France Télévision.<br />- En 2002, à la suite des travaux d’une commission présidée par Jean Martin, diverses sociétés d’auteurs dont la SACD, la SCAM et la SRF, s’étaient également prononcées pour la suppression de la publicité.<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">2) Le modèle britannique: un bon modèle?</span></span><br />Parmi les grandes chaînes publiques de télévision en Europe, seule la BBC fonctionne aujourd’hui sans publicité. Mais le financement de la BBC reste problématique et fait l’objet de constants débats depuis plus de vingt ans (cf. le rapport Peacock de 1985). Si la BBC parvient à fonctionner c’est grâce à une redevance élevée (135,50£ actuellement avec une augmentation régulière planifiée jusqu’à 148£ en 2012) et grâce aux ressources qu’elle tire de la vente de programmes et de services (20% de son budget en 2007, la redevance représentant 74%, le reste provenant de dotations budgétaires). Le BBC Trust mène depuis plusieurs années une politique de réduction de ses coûts. Enfin, la programmation de la BCC a été souvent critiquée au cours des dernières années, notamment pour ne pas prendre assez en compte les besoins de la population.<br /><br />Si la Grande-Bretagne nous fournit un exemple intéressant, c’est moins celui de la BBC que celui de Channel Four dans sa première version (1982-1990). Cette chaîne alors sans publicité et entièrement financée par les autres chaînes privées du réseau ITV avait la mission de proposer une programmation alternative en visant notamment les minorités de la société. Et pendant ses dix premières années, elle a fait preuve d’une grande innovation et liberté créatrice.<br /><span style="font-size:130%;"><br /><span style="font-weight: bold;">3) Une bonne nouvelle pour les télévisions privées ?</span></span><br />Qui va profiter des investissements publicitaires qui vont aujourd’hui aux chaînes publiques ?<br />- Une partie seulement de ces investissements va se reporter sur d’autres vecteurs. Ce qui intéresse surtout un annonceur à la télévision, c’est de toucher la plus grande audience possible (notamment aux heures de grande écoute). Investir davantage sur TF1 ou M6 ne sert à rien si on ne peut toucher les téléspectateurs qui regardent France 2 au même moment.<br />- TF1 et M6 ont des espaces publicitaires limités par la règlementation (6 mn en moyenne journalière avec un maximum de 12 mn par heure). Certes, elles pourront augmenter leurs tarifs, mais il faudrait que la demande pour leurs écrans augmente elleaussi. Or, dans un contexte de crise économique larvée, les annonceurs tendent actuellement à réduire leurs budgets publicitaires grands médias.<br />Pour que TF1 et M6 puissent bénéficier de façon optimale de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, il faudrait augmenter le plafond horaire moyen autorisé par jour (voire le supprimer, comme le permet la directive TSF) et autoriser une seconde interruption publicitaire durant les films (voire une troisième puisque la directive TSF autorise une interruption toutes les 35 mn pour un film).<br /><br />Si report il y a, il se fera sans doute vers les nouvelles chaînes de la TNT, l’internet et sous la forme d'un retour vers la presse écrite et la radio (qui ont vu leurs ressources publicitaires baisser ou stagner du fait de l’ouverture de la publicité télévisée aux grands distributeurs).<br />Il n'est pas sûr que TF1 et M6 en profitent à plein.<br /><br />(On peut constater qu’après avoir spectaculairement bondi le 8 janvier (TF1 est passé de 16,5 à 18,36 à la clôture), les cours de ces deux sociétés ont baissé presque dans la même proportion aujourd’hui 9 janvier).<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">4) Comment financer la manque à gagner pour l’audiovisuel public ?</span></span><br />Les recettes publicitaires de France Télévision avoisinent les 840 millions d’euros. Où et comment trouver l’équivalent de cette somme?<br /><br /><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Les taxes :</span><br />- <span style="font-style: italic;">La taxe sur « les recettes publicitaires accrues des chaînes privées</span> » est la première solution envisagée par NS (on notera au passage le très ambigu « accrues » : l’assiette de la taxe portera-t-elle sur toutes les recettes ou seulement sur leur éventuelle augmentation à venir). Mais celle-ci ne pourra couvrir au mieux qu’une partie du manque à gagner, sauf à fixer un taux excessivement élevé.<br />Question en suspens : inclura-t-on dans l’assiette de cette taxe les autres médias susceptibles de bénéficier de la suppression de la publicité à la télé ? (Cela m’étonnerait qu’on veuille énerver la presse écrite avec cela).<br />- <span style="font-style: italic;">La taxe sur les chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile et les FAI</span>: là, il y a de quoi faire si l’on considère le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile (autour de 17 milliards d’euros) et leurs marges bénéficiaires confortables. En revanche, ce n'est peut-être pas une bonne idée de taxer les FAI si l’on veut encourager la diffusion de l’internet.<br />Si je fais une estimation à la louche : le chiffre d’affaires cumulé des chaînes de télévision privées, des opérateurs de téléphonie mobile et des FAI se situe entre 23 et 25 milliards d’euros. Il faudrait donc taxer à 3,5 ou 4%.<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Augmenter la redevance : </span><br />Cette option est pour l’instant écartée par l’entourage de NS (cf. l'intervention à Europe 1 ce midi de son conseiller spécial, Henri Guaino, qui a joué un grand rôle dans le concept de politique de civilisation, dont la suppression de la publicité fait partie). Mais elle m’apparaît inéluctable (et on peut compter sur le lobbying des acteurs économiques : à service public, financement public).<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Une réduction du budget l’audiovisuel public:</span><br />Si l’on ne veut pas taxer trop lourdement les opérateurs privés et si l’on ne veut pas augmenter la redevance, c’est la troisième possibilité qui m’apparaît, elle aussi, inéluctable (et l’exemple de la BBC va dans ce sens).<br />Elle peut prendre la forme d’une politique de réduction des coûts au sein de chaque chaîne publique, d’un regroupement de chaînes au sein du groupe France télévisio, ou - plus explosif et pour l’instant politiquement difficile - d’une "réduction du périmètre de France Télévisions" comme on dit, c’est à dire de la privatisation d’une de ses chaînes.<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">5) Moins de publicité, donc de meilleurs programmes ?</span></span><br />C’est le raisonnement implicite non seulement de Nicolas Sarkozy mais aussi de tous ceux qui dans le passé ont adhéré à ce projet.<br />Ce raisonnement fonctionne en fait en deux temps : Pas de la publicité, donc pas de course à l’audience; pas de course à l’audience, donc possibilité d'une programmation plus volontariste poursuivant des buts élevés.<br />Mais ces deux relations, surtout la première, sont loin d’être évidentes :<br />- La suppression de la publicité sur les chaînes publiques ne va pas nécessairement abstraire celles-ci de la logique de l’audience. Les taux d’audience ne sont pas seulement des indicateurs économiques servant à maximiser les ressources publicitaires; ce sont aussi des indicateurs politiques qu’on utilise (à défaut d’autres) pour mesurer la réponse à «la demande» ou la satisfaction des «attentes» des téléspectateurs. Même sans publicité, les chaînes publiques (du moins F2 et F3) chercheront toujours à toucher des audiences significatives pour établir leur légitimité et démontrer qu’elles sont utiles au public et font du bon travail. Que dirait-on de France 2 si, aux heures de grande écoute, elle n’était regardée que par moins d’un million de téléspectateurs ?<br />- La programmation d’une chaîne de télévision n’est pas seulement fonction des taux d’audience que peuvent réaliser ses émissions : elle dépend aussi de la réglementation et des contraintes imposées par les pouvoirs publics en matière de programmation et de production.<br />- Enfin, une chaîne publique qui n’aurait pas d’objectifs d’audience ne sera pas forcément une chaîne de qualité. Cela dépendra d’abord des moyens financiers dont elle dispose et ensuite des talents de ceux qui la font.<br /><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);">NB: Les liens des références seront bientôt mis en ligne.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">A venir:</span><br />6) Vers une plus grande dépendance de l’audiovisuel public à l’égard du gouvernement.<br />7) Qu'est-ce que le service public dans l'audiovisuel?Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com25tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-4758047992071310122007-12-31T04:02:00.003+01:002008-08-14T21:00:46.082+02:00Amoureuse non-encore médiatiséeEn faisant le ménage dans les fichiers de mon ordi, (préparation à un changement de portable - <span style="font-size:180%;">grosse </span>opération riche de petites leçons sociologiques, et même carrément épistémologiques, sur lesquelles je reviendrai - plus que bonne résolution pour 2008), je retrouve ce mp3 d'une chanson assez étrange de Jérôme Minière, <span style="font-style: italic;">Amoureuse non-encore médiatisée</span>. Et comme le hasard a toujours un sens, je vous propose d'en écouter un bout (cliquez juste en dessous sur la flèche verte du lecteur mp3):<br /><br /><span style="font-weight: bold;">NB: Si vous ne voyez pas le lecteur mp3 juste dans la ligne en dessous</span> (une flèche verte, deux bouton puis une bande grise), <span style="font-weight: bold;">merci de me l'indiquer</span> en précisant: quelle version de navigateur vous utilisez; quel logiciel audio vous utilisez (Window Media Player, Real Player, Quick Time, etc.): si vous avez bien avez bien le Flash player installé.<br /><br /><br /><a href="http://dl.free.fr/i3d0ChY01/JeromeMiniere-Amoureusenon-encoremediatisee.mp3">Amoureuse non encore médiatisée par jérôme Minière</a> <br /><br /><a href="http://www.jeromeminiere.ca/default2.asp">Jérôme Minière</a>, né à Orléans et désormais établi au Québec, est un artiste éclectique. Peut-être parce qu'il a du mal à s'accommoder au monde qui l'entoure, il créé de petits univers ironiques. Après avoir commis quelques albums personnels, plutôt intimistes mais aussi assez électroniques, il est désormais engagé dans <a href="http://www.herrikopter.com/main.asp">le projet Herri Kopter </a>(dont le slogan est <span style="font-style: italic;">Le client est notre roi</span>). Ca promet.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7oZI35T9WpfUepmo-tB6WmfK_RoFasNd_b3potRa7wwY02wfUg4QfrG9WqXP12j26aTLncrGcAP6pgGJE5CkeB2KMKJMjvBwZ5mW1YRJMAkeSd9MYGPvRGKn-0vmvfyciZjiw/s1600-h/art+work+par+j%C3%A9r%C3%B4me+mini%C3%A8re.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 504px; height: 123px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7oZI35T9WpfUepmo-tB6WmfK_RoFasNd_b3potRa7wwY02wfUg4QfrG9WqXP12j26aTLncrGcAP6pgGJE5CkeB2KMKJMjvBwZ5mW1YRJMAkeSd9MYGPvRGKn-0vmvfyciZjiw/s400/art+work+par+j%C3%A9r%C3%B4me+mini%C3%A8re.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5149978759782755426" border="0" /></a><br /><span style="font-size:85%;">[Art work by Herri Kopter]</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Une belle et douce année 2008 pour vous et tous ceux que vous aimez et/ou qui vous aiment.</span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-56182582045536239032007-12-23T16:36:00.002+01:002008-11-01T20:46:21.092+01:00Valence, l'hiver<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1dDLFBezpOFsoiCysX3rqV_trm7Co0VfEJjn1z71F96zYprWQpRCmY0y8EsI2DPnp4j6jhjAaksq9KRQNTSTwgFiL4lf6ZkvVS1bO1_qu6fx1_Dz-bXT_r50XFR-vx6cm77XF/s1600-h/Stettner_Ferry+crossing+%28femme+arri%C3%A8re+auto%29.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 302px; height: 199px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1dDLFBezpOFsoiCysX3rqV_trm7Co0VfEJjn1z71F96zYprWQpRCmY0y8EsI2DPnp4j6jhjAaksq9KRQNTSTwgFiL4lf6ZkvVS1bO1_qu6fx1_Dz-bXT_r50XFR-vx6cm77XF/s320/Stettner_Ferry+crossing+%28femme+arri%C3%A8re+auto%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5147193606708548434" border="0" /></a><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">I don't want a lover, just to be seen in the back of your car</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Je veux pas un amant, juste qu’on me voie à l’arrière de ton auto. Anton, un jour, lui avait envoyé un lettre dans laquelle il avait écrit en exergue cette phrase, tirée d’une vieille chanson des Smiths. Il trouvait qu’elle exprimait bien la relation ambiguë qu’il entretenait avec Andréa, la façon qu’elle avait d’être avec lui sans l’être complètement.</span> <span style="font-family:georgia;"><br /><br />L’auto roulait lentement dans les rues de Valence. A l’arrière, Andréa regardait les gens qui déambulaient sur le trottoir. A un moment, du côté de la Place Alfonso el Magnánimo, la voiture a dépassé un couple qui s’embrassait. L’homme était appuyé contre un mur. La femme était assise sur une vespa et le tenait par le col du veston. Andréa sentit une bouffée de tristesse l’envahir. Elle aurait tant voulu qu’un homme l’embrasse comme cela. L'auto-radio diffusait une drôle de chanson, un peu jazzy. <span style="font-style: italic;">What did Gillepsie do</span>…, <span style="font-style: italic;">to help you? </span>Elle reprit le refrain en essayant d’imiter la manière du chanteur. Mais qu’a donc fait Gillepsie (très vite)…, pour m’aider (lentement)?</span> <span style="font-family:georgia;"><br /><br />L’avion pour Paris était en retard. Dans la salle d’embarquement, une hôtesse expliqua qu’il neigeait en France et qu’on attendait que les pistes de l’aéroport soient dégagées. On décollerait probablement dans une heure disait-ellle. Andréa savait par expérience que l’attente serait plus longue et elle regretta de ne pas s’être promenée davantage dans la ville. Elle aimait beaucoup la douceur de Valence, l’hiver. Elle repensa au couple à la vespa et, de nouveau, elle se sentit triste. L’image d’une petite fille, en robe à carreaux vichy qui, sur un balcon, attachait les lanières de ses sandales lui revint. Andréa se dit qu’elle n’aurait jamais d’enfant et elle se mit à pleurer.<br /><br /><br />A lire en écoutant Salted slug de <a href="http://www.winterfamily.info/bio.php">Winter Family</a><br /><a href="http://dl.free.fr/m61flSkhC/01_Salted_Slug.mp3">Salted Slug by Winter Family</a></span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-61220488677761116532007-12-19T11:21:00.000+01:002008-01-06T17:57:09.953+01:00L'amour, hum hum<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhghmMtTHtM_02dbBB0Eg9ezPCc440MTQ9fT-3g2EPJXk08YDG8-zLczoSlK1bmxsa2h8AMh-IxeuvKhLygQCEzduIiMy_tlS2EnJ9Wz7qasUOu009wjnGxH99PheXYiT_cOJbg/s1600-h/L'amour+Carla+Bruni+code+accords+guitare.png"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 165px; height: 154px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhghmMtTHtM_02dbBB0Eg9ezPCc440MTQ9fT-3g2EPJXk08YDG8-zLczoSlK1bmxsa2h8AMh-IxeuvKhLygQCEzduIiMy_tlS2EnJ9Wz7qasUOu009wjnGxH99PheXYiT_cOJbg/s320/L'amour+Carla+Bruni+code+accords+guitare.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5145628061064385346" border="0" /></a><span style="font-size:100%;"><br /><br /><span style="font-style: italic;font-family:verdana;font-size:100%;" > L'amour, hum hum, j'en veux pas<br /></span><span style="font-style: italic;font-family:verdana;font-size:100%;" >J'préfère les temps en temps<br /></span><span style="font-style: italic;font-family:verdana;font-size:100%;" >Je préfère le goût du vent<br /></span><span style="font-style: italic;font-family:verdana;font-size:100%;" >Ou le goût étrange et doux de la peau de mes amants<br /></span><span style="font-style: italic;font-family:verdana;font-size:100%;" >Mais l'amour, hum hum, pas vraiment !</span><br /></span><span style="font-size:100%;"><br /></span><span style=";font-family:verdana;font-size:100%;" >(Carla Bruni, Quelqu'un m'a dit, Naïve, 2002)</span><br /><br /><br /><span style="font-size:100%;">Tout est dit, non?<br /><a href="http://www.video-gratuit.eu/video-info.php?video=493">Une vidéo de la chanson interprétée en concert PAR LA</a><br /><br />On peut écouter aussi ici La chanson de Maglia de Serge Gainsbourg<br /><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://dl.free.fr/bWViY1rXd/dewplayer.swf?mp3=http://dl.free.fr/hXlNCKJFS/SergeGainsbourg-ChansondeMaglia.mp3" height="20" width="200"><param name="wmode" value="transparent"><param name="movie" value="http://dl.free.fr/bWViY1rXd/dewplayer.swf?mp3=http://dl.free.fr/hXlNCKJFS/SergeGainsbourg-ChansondeMaglia.mp3"></object><br /></span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-4763106389409474292007-12-08T20:51:00.000+01:002007-12-26T23:14:56.545+01:00C'est reparti ! (enfin presque)<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAFWbCrjCb4BgCZS7dxC15icC1j6PxOQccgkZuxwSKe1xtFloyW9sL6yewuWtGy78Csjj77Tg3iqdpJ8jOqAd2SkJXVzfuQYRfI6IFGiyRroBm5NDkWaBJ9cRcCIR-hdO617he/s1600-h/en+travaux.gif"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 189px; height: 154px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAFWbCrjCb4BgCZS7dxC15icC1j6PxOQccgkZuxwSKe1xtFloyW9sL6yewuWtGy78Csjj77Tg3iqdpJ8jOqAd2SkJXVzfuQYRfI6IFGiyRroBm5NDkWaBJ9cRcCIR-hdO617he/s320/en+travaux.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5141693522557857394" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Après une longue période de léthargie, le blog va reprendre ses activités.<br /><br /></span></span>Ou plus exactement, je vais réactiver mon blog (j'aimerais bien que mon blog écrive tout seul, mais malgré toutes les merveilles du Web 2.0, il faut encore que je lui donne des idées).<br /><br />Pour l'instant, j'essaie de récupérer toutes les mises en forme et liens que j'ai perdus du fait de "la mise à niveau" de mon blog sur la plateforme blogger. Et c'est vraiment du boulot, aussi passionnant que quand on change d'ordi.<br /><br />Eh, oui: les sauts technologiques, censés simplifier la vie ou la rendre plus belle, commencent toujours par la compliquer! C'est le fameux <span style="color: rgb(204, 0, 0); font-style: italic;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">paradoxe de la productivité</span></span> (1): bien que depuis cinquante ans, on n'arrête pas de s'équiper en machines et réseaux de plus en plus puissants, on ne travaille pas beaucoup plus vite. Le temps que allons gagner en efficacité, nous commençons par le perdre en apprentissage et en adaptation.<br /><br />____________________<br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;">(1) "</span><span style="font-style: italic; font-family: arial;">You can see the computer age everywhere but in the productivity statistic</span><span style="font-family: arial;">s". Solow, Robert M. (1987). We’d better watch out. </span></span><span style="font-style: italic; font-family: arial;font-size:85%;" >New York Times Book Review</span><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;"> (July 12), p. 36.</span><br /><span style="font-family: arial;">Pour une discussion un peu ancienne (1998), mais toujours d'actualité, </span><a style="font-family: arial;" href="http://www.brookings.edu/%7E/media/Files/rc/articles/1999/04technology_triplett02/199904.pdf">ce papier de Jack E. Triplett, <span style="font-style: italic;">The Solow Productivity Paradox: What Do Computers Do to Productivity?</span></a><span style="font-family: arial;"> (PDF). Voir en particulier le point 6.</span></span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-17428150304082277472007-04-25T15:59:00.000+02:002007-12-23T23:32:12.857+01:00En attendant le grand débat<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVADr6eI9WmtoehyphenhyphenvMVjrlh_QubYlpWYkOPHwWYirLPE0abBp8ZHM2q-zV4LalyvvukKFbeS9jbfJg31SIwKyA-t6_QEYdR5qtfZ5WJgln97bjDP6NJnRRNISPckRCekjn3B1/s1600-h/d%C3%83%C2%A9bat+Giscard+Mitterrand+1974.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5052161569708670050" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVADr6eI9WmtoehyphenhyphenvMVjrlh_QubYlpWYkOPHwWYirLPE0abBp8ZHM2q-zV4LalyvvukKFbeS9jbfJg31SIwKyA-t6_QEYdR5qtfZ5WJgln97bjDP6NJnRRNISPckRCekjn3B1/s320/d%C3%A9bat+Giscard+Mitterrand+1974.gif" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Le grand débat de l'entre deux tours lors des élections présidentielles françaises est un objet politique rare puisqu’en cinquante ans de cinquième République, nous n’avons eu que quatre débats de ce type (1974, 1981, 1988 et 1995). </span></span><br />Comme on s'en souvient, il n'y avait pas eu de débat en 2002, Jacques Chirac refusant de débattre avec Jean-Marie Le Pen, car "face à l'intolérance et à la haine , il n'y a pas de transaction possible, pas de le débat possible" (1).<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;"><br />La France, pays précurseur des grands débats présidentiels</span></span><br />Notre pays a été, en 1974, l’un des premiers pays à diffuser un débat télévisé entre les candidats à la présidence. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Etats-Unis n’ont pas été beaucoup plus en avance en la matière. Certes, en 1960, une première série de débats télévisés entre les candidats démocrate et républicain à la présidence, John Kennedy et Richard Nixon, eut lieu en 1960. Mais la pratique fut ensuite interrompue (2) et ne reprit qu’en 1976, non sans difficultés. En Europe, les grands débats télévisés entre leaders de coalitions politiques ne sont pas systématiques (il est vrai que les élections mettent en présence d'abord des partis et non des personnalités comme lors de l'élection présidentielle française). C’est seulement lors des élections de 2005 qu’un débat télévisé fut organisé pour la première fois en Allemagne entre les candidats à la chancellerie. Et en Grande-Bretagne, cette pratique n’est pas encore entrée dans les mœurs bien qu’elle soit régulièrement souhaitée. <p class="MsoNormal">Ces débats sont très prisés par les électeurs et recueillent des audiences considérables (23 millions pour le débat de 1974 diffusé il est vrai sur les trois chaînes; presque 17 millions pour le dernier débat en 1995). Ils donnent lieu à des échanges de grande intensité et aussi aux fameuses petites phrases dont on se souviendra longtemps après l’élection.</p><p class="MsoNormal">En 1974, on se rappelle ainsi que Valéry Giscard d’Estaing avait touché un point faible de François Mitterrand en le qualifiant « d’homme du passé ». Visiblement, la formule avait été soigneusement préparée car VGE martela constamment ce thème en reprochant à de nombreuses reprises à son adversaire de se référer à la France d’avant et d’avoir peur de se projeter dans le futur avec des idées neuves. </p><p class="MsoNormal">On a moins noté en revanche un autre moment du débat (29eme minute) lorsque VGE s’adressa à FM en lui parlant de Clermont-Ferrand , « une ville qui vous connaît et me connaît bien ». Mais pourquoi donc mentionner Clermont-Ferrand ? Jean-François Balmer, qui en ce moment « rejoue » avec Jacques Weber <a href="http://www.theatremadeleine.com/spectacles/debats.html">les débats de 1974 et 1981 au Théâtre de la Madeleine</a>, m’a récemment donné la clef de cette petite énigme : c’est la ville dont est originaire Anne Pingeot. Et on peut imaginer que, de la part de VGE, l’allusion n’était pas fortuite mais bien destinée à déstabiliser FM (3), ou au moins à lui faire comprendre qu'il était au courant de sa vie affective.</p><span style="font-style: italic; font-weight: bold;font-size:130%;" >Les règles du débat</span><br />Tout débat doit suivre des règles qui définissent son déroulement (ce qu’on appelle généralement le format du débat). Celle-ci concernent notamment :<br /><p class="MsoNormal">- la durée globale du débat et de ses différentes composantes ;<br />- les rôles des différents participants et les modalités de leurs interventions ;<br />- l’agencement du lieu du débat ;<br />- et, en cas de retransmission télévisée, les modalités de cadrage. Ainsi en France, les plans de coupe (cadrage sur un candidat pendant que l'autre parle) ont été jusqu'à présent systématiquement refusés lors des débats du second tour.<br /></p><p class="msonormal=">Dans un débat politique, on pourra distinguer :<br />- les débatteurs proprement dit (personnalités politiques, candidats),<br />- les questionneurs (journalistes spécialisés et, parfois, public),<br />- l’animateur qui s’attache à faire respecter les règles et tout spécialement celles relatives aux temps de parole.</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>En général, on considère que chacun des débatteurs doit disposer du même temps de parole. C’est en quelque sorte l’application au débat politique d’un des principes de base de toute démocratie : l’égalité des citoyens. Et c’est sans doute pour cette raison que les débatteurs sont attachés presque religieusement à cette règle, même s’il est assez évident que l’impact qu’on peut avoir sur l’auditoire d’un débat ne dépend pas seulement du temps dont on dispose (et qu’une intervention claire et concise peut être bien plus efficace).<br /><br /><p class=""><span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-size:130%;" >Le débat politique à l’américaine : mythe et réalités</span><br />Lorsqu'on parle de débat électoral en France, on fait souvent référence au « débat politique à l’américaine ». Ce fut notamment le cas en octobre 2006 lors du débat entre les candidats à la canidature du PS.<br /><o:p></o:p></p><p class="msonormal=">Cette référence est doublement rigolote.<br />Pourquoi devrions-nous prendre le modèle américain comme exemple du bon débat politique ?<br />Il n’y a pas, aux Etats-Unis, un format unique de débat politique, mais au contraire une multitude de formats (chaque élection donnant lieu à d’âpres discussions sur le bon format), et tous font l’objet de critiques. </p><p class=""><o:p></o:p></p><p class="msonormal=">Depuis 1948, trois grands types de formats ont été utilisés lors des primaires ou campagnes présidentielles américaines (avec de nombreuses de variations pour chacun):<br />- le format podium : les candidats sont debout derrière un pupitre ou assis sur des chaises. Ils font face aux à des panélistes (journalistes) et au modérateur (animateur). Suivant les cas, les candidats répondent seulement aux questions des panélistes ou bien peuvent s’adresser les uns aux autres.<br />- le format dit <i>town meeting</i>: le débat en lieu en présence d’un public (qui souvent peut poser des questions). Les candidats sont généralement debout derrière des pupitres et ils peuvent être autorisés à marcher sur la scène.<br />- le format table-ronde : les candidats ainsi que l’animateur sont assis autour d'une table et s’adressent directement les uns aux autres. </p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>Quelque soit la formule retenue, les débats politiques sont souvent critiqués. Voici quelques-uns des problèmes identifiés (d’après Diana B. Carlin et Mitchell S. McKinney, 1994) :<br />- les candidats n’ont pas assez de temps pour répondre de façon substantielle aux questions;<br />- ils ne répondent pas toujours à la même question, ce qui empêche les comparaisons, ou tout simplement ne répondent pas aux questions posées ;<br />- les panélistes sont trop intrusifs ou, au contraire, ils n’interviennent pas assez ;<br />- les panélistes représentent mal les préoccupations de la population ;<br />- le format question-réponses ne favorise pas un vrai débat.<br /><br /><p class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold; font-style: italic;font-size:130%;" >Les débats politiques sont-ils utiles ?</span><br />Oui répondent dans l’ensemble les recherches menées sur le sujet.</p><p class="MsoNormal">- Les débats élèvent le niveau d’information et de connaissance politiques des électeurs.<br />- Ils accroissent l’intérêt pour les campagnes électorales et la vie politique.<br />- Ils permettent aux citoyens de comparer les candidats, leurs personnalités et leurs projets, et leur fournissent des éléments utiles pour leur vote.<br />- Ils rendent la politique plus vivante et plus concrète, voire spectaculaire (au sens premier du terme: qui surprend, étonne et frappe l'imagination)<br />- Ils facilitent l’acceptation des résultats des élections et, plus généralement, renforcent l’attachement aux principes de la démocratie.</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal">En revanche, les recherches sur les débats politiques suggèrent que ceux-ci n’ont que très peu d’effets sur les intentions de vote, mais tendent plutôt à renforcer les dispositions pré-existantes des électeurs. On a souvent noté que les citoyens qui regardaient les débats politiques télévisés étaient des citoyens plutôt politisés, aux opinions déjà bien établies, tandis que les citoyens qui pourraient être les plus sensibles à l’influence des débats les regardaient en général très peu.</p>_________________<br /><span style="font-size:85%;">(1) Meeting de Rennes, 23 avril 2002.<br />(2) Les présidents sortants rechignant à débattre avec leur adversaire et, aussi, en raison de la règlementation audiovisuelle sur l'égalité entre candidats.</span><span style="font-size:85%;"><br />(3) Rapporté également par Ariane Chemin et Géraldine Catalano dans leur ouvrage sur Mitterrand </span><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Une Famille au secret</span><span style="font-size:85%;"> (Stock, 2005)</span><br /><p class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">A voir ou revoir :</span></span> <a href="http://www.ina.fr/produits/videos/thematique/nouveautes/n214.fr.html">Les débats du second tour de 1974 à 1995 sur le DVD produit par l’INA</a>.</p><br /><span style="font-style: italic;">NB: Ce billet est une reprise de différents billets déjà publiés sur ce blog.<br /><br /></span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-66238837256847383302007-04-17T16:32:00.000+02:002007-12-23T17:05:09.968+01:00Opérations estimation et sondages sortie des urnes<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7P4CQLzaLS-0T1HK0SEqPcA5RiK6QYogQM66qh_dGnr8ms8E1xa_sDqxq-97exVtuRSkJ1EDcMQwX5gdredg3ZigHtusyREbAmKSyxJ7vM1CwEPLIuKLhkDoyjUXexzZtC0BG/s1600-h/urne.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7P4CQLzaLS-0T1HK0SEqPcA5RiK6QYogQM66qh_dGnr8ms8E1xa_sDqxq-97exVtuRSkJ1EDcMQwX5gdredg3ZigHtusyREbAmKSyxJ7vM1CwEPLIuKLhkDoyjUXexzZtC0BG/s320/urne.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5054409547001461874" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Le 22 avril, dès 20 heures, alors même que des milliers d'électeurs viendront juste de mettre leur bulletin dans l'urne, les principaux médias annonceront les résultats du premier tour. Mais comment est-ce possible?</span></span><br /><br />Pratiquement, deux techniques sont utilisées par les médias pour annoncer les résultats probables de l’élection.<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-style: italic;"> Les opérations estimation </span></span>consistent à extrapoler les résultats nationaux à partir des dépouillements effectués dans certains bureaux qui ferment à 18h ou 19 heures. Ces bureaux sont choisis en fonction des résultats des scrutins passés pour former un échantillon de bureaux représentatifs du corps électoral. Puis, en appliquant des modèles d’ajustement (pour tenir compte des différences dans l’offre politique avec les précédentes élections), on estime les résultats nationaux à partir des premiers résultats des ces bureaux. Une première estimation a lieu dès 18h30 (mais n’est pas rendue publique pour ne pas influencer les derniers votants) et est ensuite affinée au fur et à mesure de la prise en compte de suffrages supplémentaires.<br />La première opération estimation a été conduite en 1965 par une équipe de l’AFP, conduite par le politologue Jean-Luc Parodi, travaillant à partir des résultats d’une centaine de communes. Elle a permis d’établir dès 19 heures h50 que le Général de Gaulle obtenait de 42 à 45% des suffrages et était donc en ballottage au premier tour (1).<br />Les opérations d’estimation permettent généralement de bien cerner les grandes tendances du 1er tour et donnent de très bons résultats pour le 2eme tour. Mais, elles ont deux défauts. Elles sont très coûteuses, car elles mobilisent de nombreuses personnes (quatre à cinq cents pour une élection présidentielle, plus encore pour les autres élections). Elles ne donnent pas d’indications sur la composition des électorats et les motivations du vote.<br /><br />C’est pourquoi les chaînes de télévision font appel, depuis 1983, à une seconde technique : <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">les sondages sortie des urnes ( SSU)</span></span>.<br />Les SSU sont des sondages réalisés le jour même de l’élection auprès d’un échantillon d’électeurs venant de voter. Ceux-ci sont interrogés à la sortie des bureaux sur le vote qu’ils ont effectué ainsi que sur les raisons de leur choix.<br />Le principal avantage des SSU est de fournir des données qui vont au delà des scores obtenus par les candidats et qui permettent d’effectuer une explication à chaud du vote des Français. On peut ainsi savoir si les électeurs se sont déterminés au dernier moment ou longtemps avant le scrutin, avoir une idée du sens dans lequel une catégorie socio-professionnelle ou une classe d’âge a voté, ou encore comprendre comment se sont effectués les reports de voix entre les deux tours. Néanmoins, les données issues des SSU ne sont pas très fiables et doivent être maniées avec encore plus de prudence que les sondages sur les intentions de vote. Elles reposent sur des déclarations qui peuvent ne pas être complètement sincères. Les SSU tendent à sur-représenter les électeurs les plus politisés et les plus âgés qui répondent plus volontiers aux sollicitations des enquêteurs et à sous-représenter les électeurs peu politisés et ayant effectué peu d’études (2).<br />________________<br /><span style="font-size:85%;">(1) Mais cette information ne fut diffusée par l’AFP qu’à 21h20, le président de l’AFP, Jean Marin (gaulliste historique qui avait été l’une des voix de La France Libre sur les ondes de la BBC) ayant beaucoup hésité avant de la valider.<br />(2)On peut certes corriger en partie ces biais par diverses méthodes de redressement. Mais les SSU étant réalisés extrêmement rapidement, ces redressements sont sans doute encore plus imparfaits qu'ils le sont pour les sondages politiques habituels.<br /><br /></span><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3W0xfmZRVJxydltonSiHifpPokiOJI3Hv64BFCJvRv3Rp8QF9FJ8ljKcvbIk4IVx0pubuDVPaArQRgchGohoP5pDDqEaHEI4_XxnKiwt8m8neguA8ShGsvk4l_xBrIemlZ8jX/s1600-h/Comment+devient-on+pr%C3%83%C2%A9sident%28e%291.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5045951668077651922" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 70px; height: 102px;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3W0xfmZRVJxydltonSiHifpPokiOJI3Hv64BFCJvRv3Rp8QF9FJ8ljKcvbIk4IVx0pubuDVPaArQRgchGohoP5pDDqEaHEI4_XxnKiwt8m8neguA8ShGsvk4l_xBrIemlZ8jX/s200/Comment+devient-on+pr%C3%A9sident%28e%291.jpg" border="0" /></a><br />Ce billet est un extrait de mon ouvrage <a href="http://vedel.blogspot.com/2007/02/commet-devient-on-prsidente-de-la.html"><span style="font-style: italic;">Comment devient-on président(e) de la république? Les stratégies des candidats</span></a> (Robert Laffont), chapitre 7 dans lequel vous trouverez d'autres information sur les soirées électorales.<br /><span style="font-size:85%;"><br /><br /></span>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-32806489464963178952007-04-13T15:18:00.000+02:002007-12-23T22:27:23.246+01:00Les outils pour savoir pour qui voter<span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Suivant les derniers sondages d'opinion, de 27 à 42% des électeurs n'ont pas encore choisi pour quel(le) candidat(e) ils allaient voter le 22 avril. Si vous êtes dans ce cas, voici un petit inventaire (par ordre alphabétique) des outils disponibles sur l'internet qui peuvent vous aider à déterminer de quel candidat vous êtes le plus proche en fonction de son programme.</span></span><br /><br /><p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-823448,54-885760,0.html">Le test du Monde</a><span style="font-weight: bold;"> : graphiquement réussi, moins pour le reste</span>.<br />Graphiquement très réussi, mais pas le plus convainquant par sa méthodologie. Pour chacun des 19 thèmes proposés, il faut choisir entre trois ou quatre propositions (incluant parfois mais pas toujours une case ne sait pas). </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.sitoyen.fr/mon-vote-a-moi/mon-vote-a-moi.php">Mon vote à moi</a><span style="font-weight: bold;"> : complet et assez solide.</span><br />Proposé par sitoyen.fr et Sciences-po Lyon à partir de l’application <a href="http://www.votematch.net/index.htm">VoteMatch</a> développée par l'Institut néerlandais de la participation politique. Il faut répondre à 35 questions par "j’approuve", "je n’approuve pas" ou "je ne sais pas", ce qui permet de déterminer votre affinité avec les candidats.<br />A noter : possibilité de définir les questions qu’on considère les plus importantes (ce qui permet d’augmenter leur impact sur le résultat final).<br /></p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.rtl2007.fr/polimetre.php">Polimètre</a><span style="font-weight: bold;"> : le plus rigoureux pour la méthodologie, mais un peu long</span><br />Conçu par deux chercheurs, Paul Antoine Chevalier (ENS Cachan) et Lionel Page (University of Westminster, Londres) avec la collaboration d’une équipe de RTL et du site Débat 2007.fr. Il faut répondre à 30 questions selon cinq modalités (de tout à fait d’accord à totalement en désaccord) et l’on peut de plus choisir l’importance de la question dans le résultat final. C’est de loin le plus rigoureux sur le plan méthodologique même si on peut contester certaines options ou la formulation des questions (<a href="http://libertesreelles.free.fr/spip.php?article45">voir la note méthodologique et quelques discussions autour du Polimètre ICI</a>).</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.politest.fr/index.php">Politest</a><span style="font-weight: bold;"> : pour se situer sur l’échelle gauche-droite.</span><br />Réalisé par deux anciens Sciences-po, il propose 12 thèmes<span style=""> </span>avec 3 à 5 propositions à chaque fois.<br />On peut ensuite choisir l’axe qu’on privilégie (économique, social ou identité de la France). Le test indique le parti dont on est le plus proche en fonction de la comparaison entre la position du parti et celle du répondant sur une échelle à 9 degrés.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.pourquivoter.com/presidentielle_2007/V2/le_test.html">Pour qui voter </a><span style="font-weight: bold;">: le plus simple, mais un peu trop simple.</span><br />Dans sa version 1, les réponses à 5 questions donnaient des étoiles aux candidats et celui qui obtenait le plus d’étoiles était le candidat.<br />Dans la version actuelle, trois séries de 5 questions permettent de déterminer un candidat qui pourrait correspondre à notre attente. On peut ensuite en répondant à 10 autres questions mesurer le degré de proximité.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://www.quelcandidat.com/quel-candidat-vous-ressemble.php">Quel candidat.com</a><span style="font-weight: bold;"> : pas mal mais trop éclectique.</span><br />Réalisé en partenariat avec le Dauphiné Libéré, il faut répondre à 25 questions ( plus 6 questions touchant aux goûts et valeurs). On obtient ensuite des scores (en %) de ressemblance avec chacun des 12 candidats.</p> <p class="MsoNormal"><a style="font-weight: bold;" href="http://votezplus.canalplus.fr/">Votez Plus</a><span style="font-weight: bold;"> : le plus rigolo</span><br />C'est le comparateur proposé par Canal Plus. En répondant à 10 questions, vous saurez si vous êtes plutôt proche de Ségolène Bovancenot ou François Sarkopen, ou encore une autre crétaure improbable. Superbe réalisation graphique. Trop sérieux s'abstenir.<br /><br /></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p style="font-weight: bold;" class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;">Comment ça marche ?</span></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Comment sont calculés vos résultats à ces différents tests ? Deux type de méthodes peuvent être utilisés:</p> <p class="MsoNormal">-<span style=""> </span><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Les tests à points :</span> ils sont analogues aux quizz ou tests qu’on trouve dans les magazines (ceux qui consistent à additionner des croix des triangles ou des ronds pour déterminer<span style=""> </span>son profil psychologique). Chaque réponse correspond à un candidat (ou plusieurs) et vaut un point et on additionne les points pour déterminer de quel candidat vous êtes le plus proche. On peu raffiner en donnant plus ou moins de points aux réponses en fonction de leur importance.<span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal">- <span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Les tests basés sur le calcul de la distance</span>: là c’est un peu plus compliqué et l’on rejoint un courant d’analyse du vote, connu sous le nom d’analyse spatiale du vote.<br />Schématiquement, voilà comment cela fonctionne. On définit un espace politique à l’aide de <span style="font-style: italic;">n </span>dimensions (chaque dimension étant un problème ou un enjeu de l’élection). On situe ensuite chaque candidat dans cet espace politique à l’aide d’un point, qui est fonction de ses positions sur chacune des dimensions retenues (positions que l'on peut représenter par une échelle, par exemple de 1 à 5) . Ainsi, sur un espace à deux dimensions, si le candidat a la position 3 sur la première et 5 sur la seconde, il se situera dans l'espace au point de coordonnées (3,5). Bien entendu, cela devient plus réaliste (mais aussi beaucoup plus complexe à visualiser) lorsqu'on prend en compte une douzaine de dimensions.<br />De la même façon, on peut définir la position de chaque électeur dans le même espace politique en fonction de ses préférences sur chacune des dimensions (ou problèmes). Enfin, à l’aide d’un algorithme, on calcule la distance entre cet électeur et chacun des candidats et on détermine le candidat dont l’électeur est le moins distant.<br /></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Les problèmes de ces tests</span></span><br />Pour concevoir un bon test, il faut d'abord déterminer les enjeux qui préoccupent le plus grand nombre d'électeurs, recueillir ensuite les positions des candidats sur ces enjeux et enfin rédiger de bonnes questions. Or chacune de ces étapes est problématique.<br /></p> <ul> <li>Il n'est pas évident de trouver le bon panachage de questions. Un test peut ainsi donner trop d'importance aux enjeux sociaux et pas assez aux enjeux économiques. Toutefois, certains tests permettent de pondérer les questions en fonction des sujets qui préoccupent le plus les répondants, et ainsi de leur donner un plus grand impact sur le résultat.</li> <li>Les programmes des candidats ne sont pas forcément tous disponibles (souvenons-nous que celui de Nicolas Sarkozy n'a été rendu public que fin mars) ou ne permettent pas toujours de connaitre la position du candidat sur une question particulière. Idéalement, il faudrait demander à chaque candidat de remplir le questionnaire qu'on propose aux électeurs. Mais les équipes des candidats sont tellement sollicitées que cela relève du tour de force. (<span style="font-size:85%;">Pour la petite histoire, en 2001, nous avions réalisé avec une équipe d'étudiants de Sciences-po un comparateur des programmes des candidats aux élections municipales de Paris. Mais nous avions eu le plus grand mal à obtenir leurs programmes même en jouant de toutes nos relations.</span>)</li> <li>Autre difficulté: rédiger de "bonnes" questions, c'est à dire des questions compréhensibles par tous, ni trop longues ni ambigües. A cet égard, plusieurs tests inventoriés ici ne sont pas totalement satisfaisants. Les questions peuvent être parfois être comprises de plusieurs façons; certaines sont parfois formulées sous une forme négative qui brouille la question; dans l'un des tests, les questions sont bien trop longues (ce qui empêche de bien saisir les choix offerts).<br /></li> </ul><br />Par ailleurs, il y a la méthode de traitement des réponses. Les systèmes qui additionnent des points (voir section précédente) sont assez rudimentaires car ils supposent que la proximité avec un candidat dépend du nombre de questions pour lesquelles on est d'accord avec lui. Or, cela dépend évidement du type et du nombre de questions qui ont été posés.<br />Méthodologiquement, les tests basés sur le calcul de la distance sont plus satisfaisants, surtout s'ils permettent de prendre en compte l'intensité des préférences pour telle ou telle réponse. Mais techniquement, ils sont plus complexes à concevoir et à gérer.<br /><br />Un regret pour terminer: peu de tests présentent clairement, et surtout complètement, leur méthodologie.<br /><br /><p class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">A quoi ça sert?</span></span><br />Ces tests ont surtout une fonction heuristique. Ils peuvent vous inciter à réfléchir sur les candidats et peut-être même sur vos propres valeurs. On peut ainsi se croire de gauche et s'apercevoir en faisant un test qu'on est proche des candidats de droite (ou l'inverse). Ces tests invitent parfois à ieux se rensigner sur un candidat qu'on connaît mal ou qu'on négligeait.</p><p class="MsoNormal">Ces tests ne vous disent bien sûr pas pour qui vous DEVEZ voter, mais pour qui vous DEVRIEZ voter si vous vous comportiez comme un électeur rationnel comparant l'ensemble des programmes des candidats en fonction de ses préférences personnelles.<br />Sauf que nous ne sommes pas forcément très rationnels dans nos décisions électorales. Nous réagissons également à des influences familiales ou sociales. Notre vote ne dépend pas seulement des projets politiques des candidats mais aussi de leur image. Notre vote résulte aussi de réflexes affectifs et de réactions émotionnelles. Et cette dimension, assez difficile à mesurer, est absente des tests présentés ici.<br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style="font-weight: bold;">Pour info: les tests les plus consultés par les lecteurs de ce blog du 15 au 22 avril</span><br />Mon vote à moi: 739 clics<br />Polimètre: 539 clics<br />Votez Plus: 463 clics<br />Test du Monde: 446 clics<br />Pour qui voter: 368 clics<br />Politest: 288 clics<br />Quel candidat.com: 276 clics<br /></p> <p class="MsoNormal"><br /></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-37718864600741804952007-04-11T12:25:00.000+02:002007-12-23T23:21:29.259+01:00Débats sur les débats<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh02ee_AhcFHtP_Z5S09wPaZxT_2XTWmGfPki4YqT0OilcrzG4t-o0iMWEJ8GFL_n06QtpeMnhzS7nS0vkEgp2su8i_4YoJl3zQFftddZ-Gmli3H4j_K2I_Hl6je3YKS-ey8uAk/s1600-h/d%C3%83%C2%A9bat+second+tour+2007+carricature.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5052161320600566866" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh02ee_AhcFHtP_Z5S09wPaZxT_2XTWmGfPki4YqT0OilcrzG4t-o0iMWEJ8GFL_n06QtpeMnhzS7nS0vkEgp2su8i_4YoJl3zQFftddZ-Gmli3H4j_K2I_Hl6je3YKS-ey8uAk/s320/d%C3%A9bat+second+tour+2007+carricature.jpg" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">On a déjà eu </span><a style="font-weight: bold;" href="http://vedel.blogspot.com/2006/10/quest-ce-quun-bon-dbat-politique.html">le débat sur le meilleur format pour un débat politique</a><span style="font-weight: bold;"> lors des primaires du PS en octobre 2006, puis le débat sur la place et le rôle des téléspectateurs /citoyens dans les débats politiques avec l'émission "J'ai une question à vous poser" de TF1 en février. Voici maintenant le débat sur le débat entre candidats avant le premier tour.</span></span><br /><br />Un débat télévisé entre les (ou des) candidats à la présidentielle avant le premier tour serait une première puisque cela n'a jamais eu lieu jusqu'à présent. Mais ne rêvons pas, il n’y a pratiquement aucune chance qu’un tel débat soit organisé, sur les grandes chaînes de télé ou même sur internet.<br />- Tactiquement, les candidats les mieux placés n'ont aucun intérêt à offrir une exposition médiatique à leurs adversaires moins bien placés. Et ce sont généralement les challengers, moins connus et/ou pas encore légitimés par de précédents scrutins, qui réclament ce type de débat.<br />- Légalement, la réglementation applicable en France exige une égalité des temps de parole des candidats à la télévision ou à la radio. Et, depuis le 9 avril, début de la campagne officielle, les conditions de programmation doivent être comparables. Cette contrainte signifie que, si un débat entre les candidats était organisé sur une chaîne de télévision, il devrait en principe rassembler tous les candidats.<br /><span style="font-size:130%;"><br /><span style="font-weight: bold;">Le dilemme d’un débat entre candidats sur internet</span></span><br />Pour contourner cette contrainte, <a href="http://www.bayrou.fr/evenements/bayrou-debat-sur-internet-030407.html">François Bayrou a proposé un débat sur internet entre les quatre principaux candidats</a> le 3 avril. Nicolas Sarkozy a immédiatement refusé cette idée, estimant qu’il ne « <a href="http://fr.news.yahoo.com/03042007/5/sarkozy-oppose-une-fin-de-non-recevoir-la-demande-de.html">peut y avoir (qu’) un débat à douze ou pas de débat </a>». De son côté, la «mouvance du cinquième pouvoir » a lancé le 5 avril <a href="http://www.mesopinions.com/Appel-pour-un-debat-entre-candidats-avant-le-premier-tour-de-la-presidentielle-petition-petitions-b896439521c657517b4a9c95a1d34905.html">une pétition pour un débat entre candidats avant le premier tour sur le web</a>.<br />Mais cette proposition se heurte à un dilemme : comment trouver une formule qui soit à la fois démocratique et intelligible? <span style="font-style: italic;">Il serait paradoxal que l’internet minore la voix des petits candidats au moment même où les médias traditionnels s’appliquent à les traiter comme les grands ; mais, si tout le monde participe, comment peut-on pratiquement organiser un véritable échange ?</span><br />On trouvera une réflexion sur les multiples formats auxquels les uns et les autres ont pensé <a href="http://debat.agoravox.fr/">ICI sur le site Agoravox</a>. Voir aussi <a href="http://www.pointblog.com/past/2007/04/04/presidentielle_2007_un_debat_sur_internet_.htm">le billet de Gilles Klein sur pointblog</a> qui pose 4 bonnes questions au sujet des débats. Thierry Crouzet a même suggéré<span style="font-size:0;"> </span>un débat <a href="http://blog.tcrouzet.com/2007/04/04/speed-dating/">sous la forme d’un <i>speed-dating</i></a> [heureusement qu’il n’y a pas eu autant de candidats que TC le souhaitait lorsqu'il critiquait le système des parrainages:-)]. <p class="MsoNormal">On a beau tourner le problème sous tous les angles, si l’on veut être juste et réaliste, il n’y a qu’une seule solution: un « débat » à douze au cours duquel chaque candidat répondrait successivement aux mêmes questions posées par des journalistes ou des citoyens (soit une douzaine de minutes par candidat pour une débat de 3 heures). C’est la formule qui a été à plusieurs reprises utilisée aux Etats-Unis lors des primaires démocrates ou républicaines.<span style="font-size:0;"> </span></p><p class="MsoNormal">Evidemment, c’est pas très folichon : cela ressemble plus à une juxtaposition de discours qu’ à un véritable débat (au sens d’échange contradictoire d’arguments).<span style="font-size:0;"> </span>Et si cette formule est acceptée par tous les candidats, plus besoin de l’internet.</p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Vers le débat du second tour</span></span><br />Puisqu’il n’y aura très probablement pas de débat avant le premier tour, on peut se préparer au débat télévisé du second tour.<br />Il s’agit d’un objet politique rare puisqu’en cinquante ans de cinquième République, nous n’avons eu que quatre débats de ce type. La France a été, en 1974, l’un des premiers pays à diffuser un débat télévisé entre les candidats à la présidence.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVADr6eI9WmtoehyphenhyphenvMVjrlh_QubYlpWYkOPHwWYirLPE0abBp8ZHM2q-zV4LalyvvukKFbeS9jbfJg31SIwKyA-t6_QEYdR5qtfZ5WJgln97bjDP6NJnRRNISPckRCekjn3B1/s1600-h/d%C3%83%C2%A9bat+Giscard+Mitterrand+1974.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5052161569708670050" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVADr6eI9WmtoehyphenhyphenvMVjrlh_QubYlpWYkOPHwWYirLPE0abBp8ZHM2q-zV4LalyvvukKFbeS9jbfJg31SIwKyA-t6_QEYdR5qtfZ5WJgln97bjDP6NJnRRNISPckRCekjn3B1/s320/d%C3%A9bat+Giscard+Mitterrand+1974.gif" border="0" /></a> Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Etats-Unis n’ont pas été beaucoup plus en avance en la matière. Certes, en 1960, une première série de débats télévisés entre les candidats démocrate et républicain à la présidence, John Kennedy et Richard Nixon, eut lieu en 1960. Mais la pratique fut ensuite interrompue (1) et ne reprit qu’en 1976, non sans difficultés. En Europe, les grands débats télévisés entre leaders de coalitions politiques ne sont pas systématiques. C’est seulement lors des élections de 2002 qu’un débat télévisé fut organisé pour la première fois en Allemagne entre les candidats à la chancellerie. Et en Grande-Bretagne, cette pratique n’est pas encore entrée dans les mœurs bien qu’elle soit régulièrement souhaitée. </p><p class="MsoNormal">Ces débats sont très prisés par les électeurs et recueillent des audiences considérables (23 millions pour le débat de 1974 diffusé il est vrai sur les trois chaînes; presque 17 millions pour le dernier débat en 1995). Ils donnent lieu à des échanges de grande intensité et aussi aux fameuses petites phrases dont on se souviendra longtemps après l’élection.</p><p class="MsoNormal">En 1974, on se rappelle ainsi que Valéry Giscard d’Estaing avait touché un point faible de François Mitterrand en le qualifiant « d’homme du passé ». Visiblement, la formule avait été soigneusement préparée car VGE martela constamment ce thème en reprochant à de nombreuses reprises à son adversaire de se référer à la France d’avant et d’avoir peur de se projeter dans le futur avec des idées neuves. </p><p class="MsoNormal">On a moins noté en revanche un autre moment du débat (29eme minute) lorsque VGE s’adressa à FM en lui parlant de Clermont-Ferrand , « une ville qui vous connaît et me connaît bien ». Mais pourquoi donc mentionner Clermont-Ferrand ? Jean-François Balmer, qui en ce moment « rejoue » avec Jacques Weber <a href="http://www.theatremadeleine.com/spectacles/debats.html">les débats de 1974 et 1981 au Théâtre de la Madeleine</a>, m’a récemment donné la clef de cette petite énigme : c’est la ville dont est originaire Anne Pingeot. Et on peut imaginer que, de la part de VGE, l’allusion n’était pas fortuite mais bien destinée à déstabiliser FM (2), ou au moins à lui faire comprendre qu'il était au courant de sa vie afective.<br />_________<br /><span style="font-size:85%;">(1) Les présidents sortants rechignant à débattre avec leur adversaire et, aussi, en raison de la réglementation audiovisuelle sur l'égalité entre candidats.<br />(2) Rapporté également par Ariane Chemin et Géraldine Catalano dans leur ouvrage sur Mitterrand </span><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Une Famille au secret</span><span style="font-size:85%;"> (Stock, 2005)</span><br /></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">A voir ou revoir :</span></span> <a href="http://www.ina.fr/produits/videos/thematique/nouveautes/n214.fr.html">Les débats du second tour de 1974 à 1995 <span style="font-size:0;"></span>sur le DVD produit par l’INA</a>.</p>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-52707468166086742292007-04-09T11:45:00.000+02:002007-12-23T22:27:23.248+01:00Premier vote, premier baiser<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj-ik_Gr5ewKsqIabYzi_QpQjiAr0EWLPdevY9vquknx17wstvv9oGA82oc4tC88i6GSKLMfzxLTWcKNZ7NMxmBtuk5a0-7gNOubw3tOoTKd4Ih1QSmJtPwdSY4HsgsrPRyhU-/s1600-h/Premier+baiser+bouguerau.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj-ik_Gr5ewKsqIabYzi_QpQjiAr0EWLPdevY9vquknx17wstvv9oGA82oc4tC88i6GSKLMfzxLTWcKNZ7NMxmBtuk5a0-7gNOubw3tOoTKd4Ih1QSmJtPwdSY4HsgsrPRyhU-/s320/Premier+baiser+bouguerau.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5051369580496263426" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Le premier vote c'est un peu comme le premier baiser: on s'en souvient toute sa vie...</span></span><br /><br />Pour les jeunes gens qui accèdent à la citoyenneté – ils sont environ 800 000 chaque année – la première campagne électorale et le premier vote sont particulièrement marquants. Diverses enquêtes ont montré qu’à l’image des expériences que nous vivons dans notre enfance et qui structurent notre personnalité, le premier contact avec une élection conditionne durablement le rapport à la politique et le comportement électoral ultérieur.<br />Le fait d’avoir participé très tôt à une élection non seulement familiarise les individus avec cette forme d’expression et la rend naturelle; il accroît aussi les sentiments positifs à l’égard de la politique et l’engagement civique. Avoir vécu une campagne active et animée renforce le sentiment d’efficacité des citoyens et favorise une participation régulière aux élections. A l'inverse, si la première campagne que l'on a vécue a été sans enjeu, on a plus de chance de s'abstenir par la suite. C'est ce que montre Mark Franklin dans <a href="http://assets.cambridge.org/97805215/41473/frontmatter/9780521541473_frontmatter.pdf"><span style="font-style: italic;">Voter Turnout and the Dynamics of Electoral Competition in Established Democracies since 1945</span></a> (Cambridge: Cambridge University Press, 2004).<br /><br />Et Marie-Hélène, <a href="http://yahoo.souvenirsdecampagne.fr/news/la-seule-fois-ou-j-ai-vote-marie-helene-1969">qu'on peut écouter ICI</a>, le confirme: votant pour la première fois à l'élection présidentielle de 1969, elle a trouvé les résultats du premier tour "tellement pathétiques et lamentables" qu'elle a décidé de ne plus voter ensuite (mais elle s'est réinscrite pour l'élection 2007).<br />Ce témoignage fait partie d'un ensemble d'enregistrements audio qu'on trouvera sur le site <a href="http://yahoo.souvenirsdecampagne.fr/"><span style="font-weight: bold;">Souvenirs de campagne</span></a>, sur lequel chaque jour des électeurs ou des acteurs politiques racontent un souvenir d'une campagne présidentielle passée. Passionnant.<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">A venir sur ce blog:</span></span><br />- Débats sur les débats<br />- Les effets des médias sur l'élection: théorie de théories<br />- Machines pour savoir pour qui voterTh.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-20563328637728282802007-04-07T02:08:00.000+02:002007-12-23T21:46:06.192+01:00Machines à voter (suite)<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyCEcKJMS8FtK3fsB8Vp-bogOz_EMeuNT2JOJyb4zqcylMJJx3QOmD74i-H8j-biLwbtzKfjUeUUUb2m97UEZZeM5fvrmorWHofsPL_YwDl7LZgRvB7wVp4KZkdz63YVfBtqxN/s1600-h/Machine_a_voter.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5050471855021988082" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyCEcKJMS8FtK3fsB8Vp-bogOz_EMeuNT2JOJyb4zqcylMJJx3QOmD74i-H8j-biLwbtzKfjUeUUUb2m97UEZZeM5fvrmorWHofsPL_YwDl7LZgRvB7wVp4KZkdz63YVfBtqxN/s320/Machine_a_voter.jpg" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"></span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Lors de l’élection présidentielle de 2007, 82 communes représentant presque 1,5 millions d’électeurs, n’utiliseront pas un bulletin en papier et une urne comme de coutume, mais une machine à voter. Cela provoque pas mal de craintes et de protestations </span></span>et certaines communes, comme <a href="http://www.ville-coueron.fr/publications/magazines/mag76.pdf">celle de Couëron</a>, regrettent déjà de s’être engagées dans cette aventure.<br /><p></p><br /><br />Le 29 mars dernier, le Conseil constitutionnel a publié un communiqué de presse et <a href="http://www.conseil-constitutionnel.fr/dossier/presidentielles/2007/documents/mav/garanties.htm">une note sur les machines à voter</a>. Il rappelle que celles-ci ci sont autorisées depuis 1969 (art. L. 57-1 du code électoral) pour les communes de plus de 3500 habitants. Il indique d’autre part que l'utilisation des machines à voter répond à un triple objectif :<br />- économique : réduire les coûts d'organisation des élections et accélérer le dépouillement des résultats le soir du scrutin.<br />- écologique : supprimer les bulletins en papier.<br />- social<b> </b>: permettre un accès plus aisé aux opérations de vote pour les personnes handicapées.<br /><br /><br /><p></p><p style="font-weight: bold;"><span style="font-size:130%;">Petite histoire des machines à voter</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold;">Acte 1 : </span>C’est la loi du 10 mai 1969 qui a a autorisé l’utilisation de machines à voter (alors électro-mécaniques) en France. L’objectif alors était de lutter contre la fraude électorale. Les premières machines ont été utilisées lors des élections législatives de 1973, mais au total seulement 600 appareils furent acquis par le Ministère de l’intérieur avant leur mise au rebut en 1988. </p><p class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold;">Acte 2 :</span> Après cette première introduction avortée des machines à voter, un débat sur le vote électronique se développa à partir du milieu des années 1990 avec l’apparition de l’internet. La société américaine election.com, dont la filiale française était animée par Régis Jamin (qui a aujourd’hui créé <a href="http://election-europe.com/">Election-Europe.com</a>) fit la promotion du vote électronique et certaines villes, comme Brest, Issy-les-Moulineaux ou Vandoeuvre, s’engagèrent dans cette voie. Cependant, le ministère de l’Intérieur, s’opposa à toute utilisation de l’internet pour les élections politiques, « l’absence de passage dans un isoloir ne permettant pas de protéger l’électeur contre une éventuelle pression extérieure ». De son côté la Commission nationale Informatique et Libertés (CNIL) émit à plusieurs reprises des réserves sur le vote électronique, celui-ci ne permettant pas de protéger les données personnelles (voir son avis du 2 avril 2002 et sa délibération du 1<sup>er</sup> juillet 2003).</p><p class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold;">Acte 3 : </span>L’option vote par internet étant écartée, le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, annonça en septembre 2003, lors du Forum d’Issy-les-Moulineaux, la relance des machines à voter. Dans les mois qui suivirent, trois modèles de machines à voter furent agréés et utilisés par une dizaine de communes lors des élections cantonales, régionales et européennes de 2004. Lors du référendum du 29 mai 2005, 55 communes (dont Brest, Le Havre, Boulogne-Billancourt, Antony) s'étaient ainsi équipées, ce qui représentait 837 bureaux de vote et un peu moins d'un million d'électeurs. Le conseil constitutionnel indique que l’utilisation de ces machines n’a donné lieu à aucun lieu à aucun contentieux. Mais en sera-t-il de même cette année ? </p><p class="MsoNormal"><br /><strong><span style="font-size:130%;">Une opposition montante aux machines à voter</span></strong></p><p class="MsoNormal">Depuis plusieurs années, des informaticiens et quelques citoyens – au premier rang desquels l’infatigable Pierre Muller de Recul démocratique, désormais dénommé <a href="http://www.recul-democratique.org/">ordinateur-de-vote.org</a><span style="font-size:0;"> </span>ainsi que le CREIS – se sont mobilisés contre le vote électronique ou les machines à voter.<span style="font-size:0;"> </span>Depuis quelques mois, l’opposition<span style="font-size:0;"> </span>a pris une certaine ampleur et une pétition en ligne pour le maintien du vote papier a été lancée (presque 50 000 signataires à la date d’aujourd’hui).</p><p class="MsoNormal"><a href="http://www.ordinateurs-de-vote.org/petition"><img title="P&eacute;tition pour le maintien du vote papier" alt="P&eacute;tition pour le maintien du vote papier" src="http://www.ordinateurs-de-vote.org/bannieres/urne_double_degrades.png" /></a></p><span style="font-size:0;"></span><p></p><p class="MsoNormal">Les opposants aux machines à voter réfutent les arguments généralement avancés en faveur des machines à voter.</p><ol><li class="MsoNormal">Ils notent que les économies que génèrent les machines à voter sont loin d’être évidentes. Certes, on pourra imprimer moins de bulletins et les rémunérations des agents communaux seront moins importantes (puisqu’on n’aura pas à les payer pour les longues heures du dépouillement). Mais, l’achat des machines dont le coût est d’environ 4000 euros par unité aura représenté, si l’on compte une machine par bureau de vote, au moins 3,3 millions d’euros (mais il serait en fait proche des 5 millions d’euros).</li><li>Ils soulignent que les machines ralentiront sans doute le déroulement du scrutin, les expériences passées montrant que certains électeurs, notamment les plus âgés, ont du mal à pratiquer cette nouvelle façon de voter. </li><li>Enfin, on s’interroge sur ce qui se passera en cas de panne, momentanée ou définitive, de machines : cela signifiera-t-il que le vote de certains électeurs ne sera pas pris en compte ; a-t-on prévu des solutions de rechange et des urnes et des bulletins de secours ?<span style="font-size:0;"> </span></li></ol>Plus fondamentalement, et c’est là qu’est le vrai problème, <span style="font-weight: bold; font-style: italic;">les opposants aux machines à voter mettent en doute leur intégrité ou leur fiabilité</span>. Certains évoquent le spectre d’une manipulation (les logiciels des machines à voter pouvant être programmés pour fausser le scrutin). Des informaticiens ont également constaté qu’il était possible de connaître à distance les votes enregistrés par les électeurs. Que cela relève ou non du fantasme du Big brother, un sérieux doute plane sur la capacité des machines à voter à enregistrer correctement les votes.<br /><p class="MsoNormal">Pour ces raisons, les opposants aux machines à voter réclament <span style="font-weight: bold; font-style: italic;">un moratoire et l’ouverture d’un véritable débat sur la question</span>. Certains demandent également que chaque vote effectué sur une machine donne lieu à une trace papier (conservée dans une urne close à des fins<span style="font-size:0;"> </span>de recomptage en cas de contestation) une façon astucieuse de ruiner le principal avantage supposé des machines à voter : les économies de papier. </p><p class="MsoNormal">Pour l’instant, les machines à voter semblent présenter seulement deux avantages : </p><ul><li class="MsoNormal"> <span style="font-style: italic;">elles suppriment la phase de dépouillement des votes</span>. Et c’est sans doute ce qui a convaincu les maires qui ont acheté des machines car, dans de nombreuses communes, il est de plus en plus difficile de trouver des volontaires acceptant de participer au dépouillement. </li><li class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">elles institutionnalisent le vote blanc</span>. La loi de 1969 prévoit en effet que la faculté d’un vote blanc doit être offerte sur les machines à voter. Les machines à voter font disparaître la catégorie « votes nuls « (regroupant, pour le vote papier, les bulletins non conformes tels que les bulletins raturés ou surchargés, ou les bulletins de deux candidats différents dans la même enveloppe) et permettent donc à <a href="http://www.partiblanc.fr/index.php">ceux qui veulent exprimer un vote blanc</a> de se compter en tant que tels sans être confondus avec ceux qui se sont trompés. </li></ul><p class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" >Pour s’informer :</span> </p><ul><li class="MsoNormal"><a href="http://www.recul-democratique.org/">Le site ordinateur-de-vote.org</a> est une véritable mine d’informations, <u>à visiter absolument</u>.</li><li><a href="http://padawan.info/fr/vote_electronique/">La rubrique vote électronique du site Padawan.info</a>, très claire et bien informée, mérite aussi une visite.</li><li><a href="http://www.creis.sgdg.org/actualites/dossiers/democratie_elec.htm">Le dossier démocratie électronique du CREIS</a> (Centre pour la recherche et l’enseignement en informatique et société) qui comprend de très bons liens, notamment vers la CNIL.</li><li><a href="http://www.france-election.fr/references.htm">Le site de France Election</a>, société qui commercialise les machines NEDAP en France, sur lequel on trouvera des réponses aux opposants des machines à voter.</li></ul><br /><span style="font-weight: bold;">Tags:</span> <a href="http://technorati.com/tag/vote électronique" rel="tag">vote électronique</a> - <a href="http://technorati.com/tag/machine à voter" rel="tag">machines à voter</a> - <a href="http://technorati.com/tag/présidentielle" rel="tag">présidentielle</a> - <a href="http://technorati.com/tag/élection" rel="tag">élection</a>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-28504290256903555602007-04-06T12:53:00.000+02:002007-12-23T23:21:29.260+01:00Les Guignols influenceront-ils l'élection?<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBp3PD6g6lMbwXd_wZM_FsX9iEugFSZ19iY3UmQQrv8ca3s1HrjtbbWBn9t-0IzkK5BuPEeGembSsbsGvCe1DODyi52L5qQb_UeDPutKjpktPCwAv2u8YIBGOlIit7h0m6Owge/s1600-h/Chirac.Guignols.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBp3PD6g6lMbwXd_wZM_FsX9iEugFSZ19iY3UmQQrv8ca3s1HrjtbbWBn9t-0IzkK5BuPEeGembSsbsGvCe1DODyi52L5qQb_UeDPutKjpktPCwAv2u8YIBGOlIit7h0m6Owge/s320/Chirac.Guignols.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5050271082480769250" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Après l’élection présidentielle de 1995, on a parfois dit que les Guignols de l’info avaient contribué à la victoire de Jacques Chirac en le rendant sympathique. Aujourd’hui, on s’interroge de la même façon : les Guignols vont-ils influencer l’élection présidentielle en rendant Sarkozy antipathique ?</span></span><br /><br />La caricature politique est une forme particulière de commentaire. Elle tire sa force de son accessibilité (un dessin est plus facilement compris qu’un discours), de l’économie de moyens (une marionnette remplace de longues explications), de la simplification de la réalité (la caricature grossit certains aspects des choses et en oblitère délibérément d’autres). En ayant recours à l’humour, la caricature a une double fonction : elle procure du plaisir et met le public en bonne disposition ; elle autorise des propos qui ne seraient pas acceptables autrement.<br /><span style="font-size:130%;"><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Qui regarde les Guignols ?</span></span><br />En cette période de campagne électorale, les Guignols sont regardés chaque jour par 2,5 à 3 millions de téléspectateurs (1). On sait que leur public est assez typé : jeune (plus de la moitié des téléspectateurs ont moins de 35 ans), masculin (plus de 2/3 d’hommes), plus diplômé que le reste de la population (40% ont au moins un niveau Bac + 2), sensiblement plus intéressé par la politique que la moyenne des électeurs.<br />C’est aussi un public plutôt anti-Sarko : 58,5% de ceux qui regardent Canal Plus entre 19h et 20h30 répondent qu'ils sont tout à fait d’accord avec la proposition "Nicolas Sarkozy est inquiétant" (contre 17,5% de ceux qui regardent le 20h de TF1 et 34% de ceux qui regardent le 20h de France 2 (2).<br />Mais, l’audience des Guignols va sans doute bien au delà des télépectateurs qui sont devant leur écran, car on se raconte souvent entre amis ou collègues les caricatures ou les séquences les plus marquantes de l’émission.<br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Les Guignols influencent les gens : oui, mais les autres !</span></span><br />En 1995, lors d’une enquête, on avait demandé aux électeurs français s’ils pensaient que les Guignols avaient une influence sur le vote des gens. Réponse : oui à 56% (22% vraiment et 34% un peu). Mais lorsqu’on avait demandé à ces mêmes personnes si les Guignols avaient une influence sur leur propre vote, on n’avait plus que 12% de oui (3).<br />Ce résultat est consistant avec de nombreuses enquêtes : beaucoup de gens pensent que les médias ont un fort impact sur les autres, mais pas sur eux-mêmes personnellement.<br /><br />Ce qui ne signifie pas que les Guignols n’ont aucune influence.<br />Ils sont une des multiples sources d’information qui contribuent à façonner l’image des candidats. Mais pas la seule : le vote est un processus complexe qui résulte à la fois du milieu social auquel on appartient – et parfois de traditions familiales –, des positions des candidats sur certaines questions qui nous tiennent à cœur ou encore de notre appréciation de leur personnalité en fonction de leurs comportement ou déclarations à des moments clefs de la vie politique.<br /><br />En général, les informations que nous recevons au cours de la campagne n’affectent que modérément nos intentions de vote. Elles jouent surtout sur le choix d’un candidat à l’intérieur d’un camp politique ou sur notre intention de participer ou non au scrutin.<br />Nos orientations politiques préalables jouent en permanence comme un puissant filtre qui nous conduit à écarter les informations défavorables aux candidats que nous aimons bien ou à davantage retenir celles qui confortent nos convictions. Mais il arrive parfois qu’un événement particulièrement fort survient lors de la campagne électorale qui nous amène à modifier substantiellement nos évaluations des candidats.<br /><br /><span style="font-size:85%;">Sources:<br />(1)Médiamétrie, semaine du 26 mars au 1er avril 2007. Le 28 mars, l'audience a été ainsi de 5,2% (1 point = 560 000 téléspectateurs).<br />(2) Baromètre politique du <a href="http://www.cevipof.msh-paris.fr/">CEVIPOF</a>, 4 eme vague.<br />(3) Sondage Louis Harris réalisé le 9 février 1995 auprès d'un échantillon représentatif des personnes âgées de 18 ans et plus.</span><br /><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Plus sur les images des candidats et les effets des médias?</span></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3W0xfmZRVJxydltonSiHifpPokiOJI3Hv64BFCJvRv3Rp8QF9FJ8ljKcvbIk4IVx0pubuDVPaArQRgchGohoP5pDDqEaHEI4_XxnKiwt8m8neguA8ShGsvk4l_xBrIemlZ8jX/s1600-h/Comment+devient-on+pr%C3%83%C2%A9sident%28e%291.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5045951668077651922" style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 70px; height: 102px;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3W0xfmZRVJxydltonSiHifpPokiOJI3Hv64BFCJvRv3Rp8QF9FJ8ljKcvbIk4IVx0pubuDVPaArQRgchGohoP5pDDqEaHEI4_XxnKiwt8m8neguA8ShGsvk4l_xBrIemlZ8jX/s200/Comment+devient-on+pr%C3%A9sident%28e%291.jpg" border="0" /></a>L'ouvrage <a href="http://vedel.blogspot.com/2007/02/commet-devient-on-prsidente-de-la.html"><span style="font-style: italic;">Comment devient-on président(e) de la république? Les stratégies des candidats</span></a> (Robert Laffont).<br />Notamment chapitre 6 qui analyse comment se forment les images des candidats et chapitre 7 qui explique ce que nous savons (et pourqoi nous en savons si peu) sur les effets des médias.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Tags: </span><a href="http://technorati.com/tag/Guignols" rel="tag">Guignols</a> - <a href="http://technorati.com/tag/influence" rel="tag">influence</a> - <a href="http://technorati.com/tag/vote" rel="tag">vote</a> - <a href="http://technorati.com/tag/médias" rel="tag">médias</a>Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9836304.post-54487204201772887632007-04-04T13:17:00.000+02:002007-04-04T13:29:49.066+02:00Big event ou pas?Aujourd'hui 4 avril 2007, des rumeurs circulent à Paris sur un événement important concernant Nicolas Sarkozy qui pourrait fortement affecter la campagne du candidat de l'UMP. L'information ne m'intéresse pas en elle-même mais d'abord en tant que rumeur puis en tant que possible événement de campagne:<br />- Comment va-t-elle se propager? La verra-t-on apparaître sur l'internet avant qu'elle soit (éventuellement) diffusée par les médias traditionnels?<br />- La dynamique d'une campagne peut-elle être bouleversée par certains événements? <br />- A quelles informations les électeurs sont-ils les plus sensibles? <br />Ouvrons l'oeil...Th.http://www.blogger.com/profile/02130859301744626291noreply@blogger.com112