lundi 31 janvier 2005

French BIG BROTHER AWARDS pour la France


Paris, january 22th 2005- The fifth edition of the french Big Brother Awards ended on January 21th 2005. 7 Orwell and 2 Voltaire prizes were publicly awarded to last years's surveillance champions.
The jury, composed of academics, magistrate, lawyers, journalist, free software and media advocates, writers and artist, gathered by Privacy International to honor projects, institutions or firms who have struck a blow in privacy or neglected to protect it. 30 "Orwell" prizes were nominated, as well as 7 Voltaire contestants, which recognize the efforts of those who fight for privacy, liberty and against "Big Brothers".
Click
HERE to see in English the list of French Big Brothers Awards for 2005.

Depuis cinq ans des prix sont décernés aux élus, responsables politiques ou dirigeants d'entreprises qui se sont particulièrement illustrés en développant des applications des technologies de l'information menaçant la vie privée et/ou les libertés individuelles.
On trouvera la
liste des lauréats français ICI.

C'est fou le nombre de petits Big Brothers qui nous entoure! Ouvrez l'oeil.
Et merci à Privacy International pour leur action.

dimanche 30 janvier 2005

Oxford-Paris-Oxford - Crocus en vue

Aller-retour express Oxford-Paris.
A Oxford, on me dit que les crocus commecent à pointer du nez. A Paris, rien en vue dan les jardinières de mon jardin. Question de pluie, de terre, de lumière? Ou bien de soins?

A part ça, petit agacement à l'aéroport. On m'oblige à enregistrer mon bagage en soute pour deux kilos en trop. Ce qui signifie une attente, dont on ne sait jamais trop combien elle va durer, pour le récupérer à l'arrivée. Certes, il y a une règle qui fixe un maximum, mais...
Ce genre de micro-désagrément m'énerve. J'ai tendance à vouloir en analyser rationnellement l'irrationalité. Quel intérêt, alors que l'on sait que l'avion est quasiment vide (une vingtaine de passagers) à appliquer strictement cette règle? Enregistrer mon bagage n'a généré en apparence que des coûts - le temps passé à l'enregistrer , le travail donné aux bagagistes au départ et à l'arrivée, une source possible de retard ou d'objet perdu, un passager mécontent, etc. - et aucun avantage.
Ou, alors, je me mets à faire des interprétations à la Michel Crozier: tout individu, à quelque niveau qu'il se situe dans la société, gère une marge d'incertitude - ici déterminer si mon bagage passait ou pas - qu'il utilise pour exercer du pouvoir. Ce soir, j'ai rencontré quelqu'un qui avait juste envie d'exercer un peu de pouvoir. Why not?

Non, bien sûr, le mieux est de prendre ce genre de petites choses positivement - ah quel bonheur d'avoir été débarrassé d'un lourd bagage, ce qui a rendu ma progression jusqu'à l'avion beaucoup plus agréable! - et, en l'espèce, comme j'y étais méthaphoriquement invité, aussi légèrement que possible.

Et de penser aux crocus. Ceux de Paris vont-ils enfin pousser?

jeudi 27 janvier 2005

Compu(inven)taire - The art of right-clicking


J'ai récemment changé de portable, ce qui me donne l'occasion de faire le point sur les logiciels que j'utilise le plus. Certains sont bien connus, d'autre beaucoup moins bien qu'apportant un réel plus. Petit inventaire rapide et, bien sûr, très subjectif.

Je passe sur la suite Microsoft (Word, Excell, PowerPoint), bien qu'il y aurait beaucoup à dire sur le dernier et ses effets très ambivalents pour des présentations de cours ou de conférence.
Intégré à Word, j'utilise Endnote, pour gérer mes références et citations bibliographiques. L'apprentissage d'Endnote est assez compliqué (plusieurs semaines nécessaires avant de le maîtriser), et il n'est pas vraiment fait pour les sciences sociales. Mais commode quand même pour gérer des centaines de références.
Par ailleurs, sur mon bureau, j'ai mis un raccourci vers le bloc-note, ce qui me permet (en principe) de noter des idées à la volée, sans avoir à lancer Word. (A une époque, j'avais un logiciel qui me faisait des Post-it, mais pas très commode à l'usage et j'utilisais plus de Post-it en papiers que de Post-it virtuels).
Enfin, j'ai le dictionnaire Hachette qui me permet grâce à un raccourci de vérifier très vite l'orthographe d'un mot, la conjugaison d'un verbe ou la date de naissance d'une personne célèbre ou de trouver un synonyme (je me méfie du correcteur orthographique de Word, pas très malin, mais je fais beacoup de clics droit dans Word pour les synonymes.

Courrier électronique: Eudora 6.2 version sponsorisée (les pubs sont très discrètes, presqu'invisibles). Sans doute le poids des habitudes plus qu'autre chose. D'ailleurs, j'ai remis les anciennes icônes, moins flashy mais plus parlantes que les nouvelles. Les plus d'Eudora à mon avis: la gestion d'identités multiples, le correcteur orthographique instantanné (bi ou tri-lingue si on veut, mais il y a une petite manip à faire. Je passerais bien à Thunderbird (notamment pour afficher sur mon bel écran 16/9 trois colonnes verticales), mais j'ai du mal à le paramétrer et l'ouverture de multiples fenêtres m'énerve. Ceci dit, Thunderbird semble plus efficace pour établir les connexions Pop ou SMTP.

En plus d'Eudora, j'utilise un petit programme qui s'appelle Mailwasher. Mailwasher me permet d'afficher la liste de tous les mails arrivés sur mon serveur et même d'avoir un préview (qui affiche cependant mal les mails en HTML), SANS LES TELECHARGER. En outre, et très gentiment, Mailwasher identifie les spams probables (à peu près 95% de réussite avec une tendance à marquer comme spams de vrais mails). Il marque également les mails provenant de mes amis (manip d'enregistrement avec un clic droit très simple). Une fois ce repérage effectué, je demande à mailwasher de supprimer sur le serveur tous les mails qui ne m'intéressent pas et je ne charge sur mon ordi que ceux que je veux (en plus le logiciel de mail se lance automatiquement). A mon avis, Mailwasher est l'outil le plus pratique et le plus simple contre les spams.

Navigateur d'Internet: Internet Explorer SP2. Là encore le poids des habitudes. Firefox a sans doute divers avantages (notamment pour la gestion des mots de passe, et pour la variation des tailles des caractères - qui sur mon ordi marche dans le sens + mais pas dans le sens contraire). En revanche, j'ai du mal à maîtriser l'ouverture de mutliples onglets (présentée comme un innovation, mais je ne vois pas où elle car je peux ouvrir de multiples fenêtres avec IE), et j'enrage de ce que Firefox ne me laisse pas organiser mes favoris comme je veux (il s'accroche à l'ordre alphabétique le bougre).

Moteur de recherche: Google ... comme tout le monde(?). J'ai intégré la barre d'outils Google à mon navigateur: bien pratique pour faire des recherches rapides, en France only ou dans le reste du monde,ou pour bloguer en un clic (comme en ce moment). J'utilise aussi l'anti-pop up de Google que je trouve plus effeicace et commode que celui de Windows XP P2 (qui fait sans arrêt le malin en affichant ses performances et me ralentit).

J'ai un autre moteur de recherche, mais celui-là pour tout ce qui est stocké sur mon ordi: c'est Copernic Destop Search (Copernic fait aussi un moteur de recherche pour l'internet, mais moins simple que Google et depuis quelques temps encombrés de pubs ou de liens commerciaux).
Copernic Desktop indexe en permanence tout ce qui se trouve sur mon ordi (sauf quand j'ai ouvert trop d'applications, là il se met en arrière-plan). Je peux ensuite retrouver par exemple un fichier Word en entrant des mots dont je me souviens qu'ils figurent dans le texte. Copernic Destop le trouve très très rapidement (because l'indexation automatique et permanente, alors que l'explorateur de Windows va inspecter à chaque fois l'ordinateur). Grosse cerise sur le gateau: Copernic Desktop m'offre une préview de mon document, ce qui me permet de vérifier d'un coup d'oeil si c'est bien le bon (Autrefois, je crois dans Windows 95, il y avait aussi cette fonction très utile de préview, mais elle a disparu avec Windows 98). Copernic Destop repère presque tous les types de fichiers documents (Word, Excell, PDF, MP3, video), mais hélas, grand hélas, que les mails d'Outlook. J'espère qu'il sera amélioré très vite pour être compatible avec Eudora (ceci dit, ave Copernic DS, on peut chercher et trouver les documents attachés aux mails).

Player de MP3: Real Audio. Un peu là encore par habitude et faute de trouver un player radicalement meilleur. J'ai adopté Real audio, quand le Window media player refusait obstinément d'enregister en format MP3 (maintenant il s'est mis, mais c'est trop tard:). Bon, Real audio est lourd et buggue trop souvent à mon goût (en particulier je perds la fonction liste automatique sans savoir pourquoi). Mais il offre une interface "assez" pratique pour gérer, et changer les noms de fichier (si on le paramètre bien. Il faut aussi paraméter real pour éviter qu'il se connecte sans arrêt à l'internet pour aller soi-disant chercher des infos - souvent des pubs - ou pour en donner sur vous). Je sais que beaucoup sont fans de Wimamp, mais pour ma part, je n'ai jamais su comment bien classer mes fiichiers avec celui là.

Pour terminer cet inventaire, un super logiciel de traduction assistée: Babylon. Il a deux avantages; il fonctionne par clic droit (on le met sur le mot, clic droit et vous avez la traduction français-anglais ou inverse par exemple - ça marche dans presque tous les types de doument - Word, HTML, PDF avec quelques ratés pour ce dernier); on peut consulter en ligne ou télécharger des dictonnaires ou des glossaires spécialisés (idiomes ou vocabulaire technique par exemple). (Petite) cerise sur le gâteau: Babylon est doté d'un synthétiseur vocal qui prononce le mot. Ca marche plus ou moins bien pour lire les mots anglais, mais pour la pronciation des mots français c'est à mourir de rire.

A walk trough the applications that I installed on my new laptop.
Some are well-known, others less, of which I highly recommend:
Mailwasher, a light but powerful anti-spam tool to be used between your laptop and your mail server;
Babylon, a translator which comes with many dictionnaries and glossaries;
Copernic Desktop, a search engine to search your own computer with a in-built preview function.

mardi 25 janvier 2005

Shopping the mashups

After the blogmania, a new phenomenom is emerging: the mashups.
Mashups are new muscial forms in which two or more songs are cleverly fused into one. While some mashups are just hardly inventive superpositions of two songs, others sound surprisingly fresh, and almost transcendent the songs that are made of.

Should you like to know more about mashups, here are three links:

  • A New-Yorker article which explains how all that started.
  • The gordyboy's site which offers good examples of mashups, including the outstanding "A Hidden Forest", a subtle blending of Björk's "Hidden Place" and The Cure's "A Forest".
  • Deep Disco Force's site. DDF claims that we must forget A+B mashups and move towards mega-remixes or micro-mashups.
Now the 1000 Euros question: I just wonder whether mashups are good or bad news. While they are one more example of the continuing innovation which pushes music up, they also show how, in our modern information societies, recycling old stuff is getting more important than exploring radically new frontiers.


Paralèllement à la blog-mania qui a saisi depuis quelques mois les sociétés modernes de l'information, un autre phénomène est en cours : les mashups. Il ne s'agit plus comme avec un remix de prendre des échantillons de sons, extraits de titres connus, pour les retravailler avec des machines électroniques. Un mashup, c'est la superposition/fusion de deux ou plusieurs titres connus en un autre titre, la beauté de l'exercice étant de conserver le plus possible des titres originaux tout en aboutissant à une composition radicalement nouvelle (subtile dialectique entre le pareil et le différent).

Si vous voulez savoir dans le détail, comment cela a commencé vous pouvez lire cet article du New-Yorker.
Et pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble un bon mashup, allez sur le site de gordyboy où vous trouverez un prodigieux mashup mêlant "Hidden Place" de Björk et "A Forest" des Cure (et logiquement intitulé "A Hidden Forest").
A voir aussi le site de Deep Disco Force (DDF), un DJ qui s'est fait une spécialité de mélanger jusqu à 60 titres en un seul. Du coup, la différence avec un remix est moins évidente. Selon DDF, il faut oublier les mashups A+B pour aller vers des compositions - méga-remixes ou micromashups ? - mélangeant des dizaines de titres.

Quelques questions sur le mashups (si vous me lisez régulièrement, vous devez savoir que je n'aime rien tant que de poser des questions sur tout et n'importe quoi).
Bon, pour cette fois, je laisse de côté la question des droits d'auteur - et en l'occurence, c'est plus aux droits moraux (droit à ce que l'intégrité d'une chanson soit respectée) qu'aux droits pécuniaires (droit à gagner des sous avec ce qu'on a créé) que je pense.
Aujourd'hui, ma question à 1000 euros, est la suivante: va-t-on vers une société dans laquelle on préfère reconnaître que connaître; recycler le passé plutôt qu'inventer le futur? (non mais!).



lundi 24 janvier 2005

Le système Oxford


Tradition /modernité. Ce soir, j'étais invité à un dîner-concert. Presque métaphoriquement, Saint-Saëns, Debussy et Poulenc étaient au programme. La musique de ces trois-là exprime une tension entre tradition et modernité: on sent qu'ils sont tout proches des territoires que le jazz va ensuite explorer mais qu'ils ne peuvent encore tout à fait s'émanciper des conventions du 19eme siècle.
L'Université d'Oxford reflète la même tension entre le passé et l'avenir. D'un côté, des collèges et des rituels centenaires; d'un autre côté, des laboratoires où s'effectuent des recherches de pointe. Dans la salle du collège Balliol où je me trouvais, des portraits des professeurs du 17eme siècle ornaient les murs et le programme de la soirée indiquait qu'il s'agissait du 1738eme concert donné en ces lieux. En même temps, Balliol héberge aussi
l'Oxford Internet Institute où se pense le devenir de nos sociétés informationnelles.

Ce qui me frappe aussi à Oxford, c'est l'importance des relations sociales. Tout est fait pour provoquer les contacts et les échanges - en termes modernes: le networking ou le réseautage - entre les membres de l'université. Chaque collège est doté de trois Common Rooms - une pour les étudiants des premières années, une pour les étudiants en master et doctorat, une pour les professeurs - où l'on peut faire connaissance et deviser autour d'un café. Le midi, lorsqu'on se rend à la salle à manger, la règle veut qu'on s'installe à côté de la personne arrivée avant vous, quelle qu'elle soit (l'idée étant de favoriser la discussion avec vos collègues, même ceux appartenant à d'autres disciplines et que vous n'avez pas l'habitude de croiser). Chaque semaine, une multitude d'occasions - concerts, conférences, réceptions - permet de rencontrer de nouvelles personnes. Un réseau de télécommunication privé relie tous les collèges et départements de l'Université. Pour autant, si on communique beaucoup au sein de l'Université d'oxford, celle-ci communique-t-elle assez avec le reste du monde?

The Oxford sytem.
The concert that I was attending tonight - featuring pieces of Debussy, Saint-Saëns, Poulenc, all musicians who could have invented jazz if they had not been constrained by the 19th century conventions - was quite metaphorical of the tension between tradition and modernity which organizes the University of Oxford. On the one hand, there are these ancestral rituals; on the other hand, Oxford hosts some of the most innovative research centers.
An other striking aspect of Oxford: it seems that everything, from the common rooms to the rules that govern table-seating at lunch to the many social events that take place each day, is intended to induce exchanges and discussions. Yet, while there is a lot of communication within the Oxford system, I am not sure that Oxford really communicates with the rest of the world.

vendredi 21 janvier 2005

Big Brother on Channel 4


Je rentre un peu tard et, machinalement, je branche la télé. Et que vois-je? Des plans fixes, mal éclairés, sur quelqu'un en train de dormir. Le drap bouge imperceptiblement sous l'effet de la respiration (de l'homme, de la femme?).

Renseignement pris dans le Guardian qui traînait sur le canapé (et qui le même jour organisait
un colloque sur le service public de la télévision), c'est "juste" Big Brother sur Channel 4. Peut-être juste un peu de cette néo-télévision dont parlait Umberto Eco, qui se préoccupe moins du message et de la qualité ses émetteurs - comme le faisait la paléo-télévision - et se focalise sur les gens ordinaires pour intéresser les autres gens ordinaires qui les regardent. (On retrouve ici la tension distance/proximité, ou fenêtre/miroir, ou pareil/autre qui existe dans tout acte de communication, et tout particulièrement dans la communication politique: pour me séduire, les personnalités politiques doivent me ressembler - pour que je puisse m'identifier à elles - mais aussi être au dessus de moi - pour que je puisse les admirer). Cela pourrait bien être même de la post-télévision, notion encore pas stabilisée dans les débats intellectuels, mais que je tends à définir comme de la télévision qui voudrait ne plus être de la télévision et qui s'efforce de gommer les indices de l'action de téléviser. L'idéal de la post-télévision, c'est la caméra fixe qu'on trouve dans les entrées d'imeuble.

En attendant, si vous voulez vous documentez sur la télé-réalité, vous pouvez regarder ce petit dossier, très bien fait,
Télé-poubelle ou télé de l'avenir?, concocté par nos amis de Télé-Québec. Ou encore, lire ce texte de mon vieux copain André Vitalis sur l'exposition de la vie privée dans les médias (document PDF).

L'image du dormeur est toujours là. Fixe, obsédante, dérangeante, fascinante. Est-ce un homme, une femme, un être humain?

Big brother on Channel 4
On my TV screen, a fixed image of someone (man, woman?) who is sleeping. This is Big brother on the British Channel Four. What is the future of television as The Guardian was asking the same day? Neo-television, post-television? How to analyse that some people are willing to expose their privacy in medias (a paper (PDF) in French on this by my friend and colleague André Vitalis).

lundi 17 janvier 2005

La machine à prédire le succès


A lire cet article du Guardian, publié ce 17 janvier 2005 (et signalé par l'excellent blog audio Green).

Une société espagnole aurait mis au point un programme - dénommé Hit Song Science (HSS) - qui permettrait de prédire si une chanson va avoir du succès.
La machine analyse une vingtaine de paramètres mathématiques de la chanson (la mélodie, l'harmonie, le tempo, etc.), puis les compare à une base de données comprenant l'ensemble des chansons ayant figuré au hit parade au cours des trente dernières années. En résulte un score qui fixe la probabilité de succès de la chanson.

Etonnant, non? (On attend désormais la machine à prédire nos pensées, ce qui techniquement ne devrait pas être beaucoup plus compliqué...).


The machine that can predict hits.
A Spanish company has developed a software - known as Hit Song Science (HSS) - which analyses parameters of songs (melody, hamony, beat, etc.) before matching them against a database containing 30 years' worth of Billboard hit singles. The program then gives the song a score, which indicates its likelihood of being a chart success. (From
The Guardian, January 17, 2005).
We now look forward to the machine which will predict our thoughts!

jeudi 13 janvier 2005

Firefox Mozilla v. Internet Explorer


Je m'aperçois, à mon grand regret (car comme tout le monde je suis plutôt contre Microsoft), que ce blog est nettement plus lisible avec Internet Explorer qu'avec Mozilla Firefox.


Avec ce dernier, le texte de la colonne de droite ne s'ajuste pas automatiquement si on change la taille de caractères. Et si vous avez choisi de gros caractères, les liens de la colonne de gauche se retrouvent tout en bas! J'imagine qu'il doit être possible de paramétrer cela, mais cela dépasse mes compétences.
En tout cas, pour bien voir ce blog, et accessoirement le lire, il faut choisir une taille de caractères assez petite et ne pas afficher les favoris ou marque-pages à gauche.


I juts realized that this blog is best viewed with Internet Explorer. And I am sorry about that. With Mozilla Firefox, the text in the right column does not adjust if you choose large fonts, and the links in the left column are displaced down to the bottom of the page.
So, if you want to read this blog, put your Firefox browser on small fonts.
(And let me know if you have a simple solution to fix this problem).

En route pour Oxford


Départ pour Oxford demain.
Le temps de m'installer là-bas et de prendre mes repères, je risque de rien publier sur le blog avant la semaine prochaine.

Pour vous faire patienter, voici quelques-uns des thèmes que je vais aborder dans mes prochains
posts:

Les éléphants et la technologie:
quelques réflexions sur notre rapport à la technologie après les tsunamis.

J'en vois de toutes les couleurs:
un petit test marrant destiné à vous montrer que les deux parties de votre cerveau ont du mal à travailler ensemble.

Les blogs: un nouvel outil pour la communication politique? Ce que j'ai répondu à des journalistes qui sont venus m'interroger là-dessus.

Leaving tomorrow morning for Oxford.
I might be not posting anything during the next few days. For you to wait, here some of the topics I will deal with very soon:
- Elephants and technology: some thoughts on our relationship to technology after the tsunamis.
- Colour my wor(l)d: A funny test which shows that the two parts of our brain have some problems in working together.
- Are blogs a new tool in the repertory for political communication? My answers to journalists who came over to interview me.
Keep posted!

mardi 11 janvier 2005

Yo-yoing Saxophone


Intéressant ce petit texte trouvé sur le site de l'audioblog Locus St. qui retrace admirablement la place fluctuante - "yo-yoing" - du saxophone dans la musique pop:

"(...) consider the yo-yoing prominence of the saxophone in modern pop music - from rivaling the electric guitar as the essential ingredient of '50s rock and roll, to its banishment in the Beatles-soaked years (while hanging on in soul and funk), to its slight return as a cheap signifier of 'mood' or 'class' in the '70s (think 'Baker Street', or 'Year of the Cat', or Phil Woods on those interminable Billy Joel songs), to its brief, gaudy resurgence in the '80s, with the likes of Springsteen and Glen Frey hauling the sax solo back into the top 40 and Rob Lowe playing a sax-wielding stud in St. Elmo's Fire. And then suddenly, around the time the Berlin Wall fell, the saxophone essentially vanishes from pop and rock, never to return?, existing only as a ghost in samples."
(C'est dans le post du 5 janvier. En prime, vous pourrez télécharger le titre Picasso joué en solo pPar Coleman Hawkins. Mais dépêchez-vous.)

Heureusement rien de tout ça dans le jazz où le
saxophone, dérivé de la clarinette inventé en 1841 par Adophe Sax, demeure l'instrument roi. Chaque saxophoniste de jazz a un son carastéristique - fièvreux, paresseux, mélancolique, rageur, âpre, éthéré - qui le définit et le singularise. Dans un quartet de jazz, le saxophone est la voix des anges mêlée à celle des démons.

vendredi 7 janvier 2005

The Gentle Voyeur by Mr Lopez and Jojo


Nouveau et rafraîchissant: un hilarant blog signé par Mr Lopez et Jojo qui ont décidé de partir en voyage dans la blogosphère et se moquent gentiment des autres blogs.
Hautement recommandé pour tous les amateurs de Jacques Tati.

Mais qui sont donc Mr Lopez et Jojo? Les cinéphiles les auront certainement reconnus. Quant aux autres, ils peuvent regarder ICI.

New on the blogs, a refreshing blog coauthored by Mr Lopez and jojo, with a Jacques Tati flavour. Mr Lopez and Jojo have decided to visit unvisited blogs and they have a lot to tell us.

Now, the big question: who are Mr Lopez and Jojo? French films lovers certainly know. Others can take a look HERE or THERE.

mardi 4 janvier 2005

Proche des yeux, proche des coeurs?


Des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts, tués par les tsunamis. Chaque jour, les médias des pays occidentaux en tiennent la sinistre comptabilité avec d'ailleurs une fâcheuse tendance à compter d'abord "leurs" morts, comme en témoigne cette dépêche de l'AFP du mardi 4 janvier à 20h12 Des centaines de touristes étrangers.... Tous les blogs invitent à faire des dons aux organisations caritatives ou humanitaires.

Qu'est-ce qui fait que la tragédie de l'Ocean indien semble nous toucher et nous émouvoir bien plus que d'autres catastrophes naturelles aussi, et parfois plus, meurtrières qui ont eu lieu dans le passé?

Ce n'est pas la première fois que la terre tremble ou que la mer ravage de grandes régions.
En 1931, des innondations ont fait plus de 400 000 victimes en Chine (Yangtsekiang, Wuhan).
En 1939, un séisme cause plus de 33 000 victimes en Turquie (Erzincan).
En 1942, un cyclone touche l'Inde (Orissa): 40 000 victimes.
Plus récemment, en 1970, le Bangladesh (Chittagong, Khulna) est submergé par les eaux: 400 000 victimes.
En 1976, un séisme fait plus de 290 000 morts en Chine (Tangshan).
En 1988, un autre séisme tue plus de 50 000 personnes en Arménie (Spitak, Leninakan). Il y a eu aussi de nombreux séismes et innondations dans les pays occidentaux mais ce sont toujours les pays les moins développés qui paient le plus lourd tribut, parce que leur population est plus nombreuse et surtout plus pauvre, donc moins protégée.

J'arrête là cette triste litanie de chiffres, issus
d'un document du Ministère de l'écologie et du développement durable français publié en 2003.

Qu'est-ce qui fait que ces catastrophes naturelles nous ont si peu marqués, et que nous nous en souvenons à peine, sinon pas du tout; et qu'aujourd'hui nous sommes si touchés par celle de l'Océan indien? Est-ce parce qu'au milieu des victimes, il y avait des centaines de touristes? Ou est-ce une conséquence du développement technologique qui nous a permis de voir et revoir sur nos écrans de télévision les images des vagues destructrices, comme si nous y étions (
nous sommes tous des journalistes)?

TECHNOLOGY MAKES TRAGEDY SEEM CLOSE
How comes the Indian ocean tragedy is moving us much more than similar tragedies that took place in the past? Over the last decades, earthquakes and floods have killed hundreds of thousands of people, mostly in less developed countries which are more populated and poorer, hence less protected. But we hardly remember these. If we feel more concerned this time, is it because hundreds of tourists, maybe our friends or colleagues, were involved? Or is it because, thanks to the wide spread use of digital technologies, we could watch the terrible impact of tsunamis on our TV?

dimanche 2 janvier 2005

Nous sommes tous des journalistes


Dire que les technologies numériques sont en train de profondément changer le journalisme est une évidence. Les événements tragiques de l’Océan Indien viennent encore de l’illustrer. Quelques dizaines de minutes après que la première vague a eu touché les côtes , les premières images du tsunami étaient disponibles sur l’internet. Dans les heures qui ont suivi, des dizaines de blogs sont apparus publiant témoignages, nouvelles de rescapés, réactions à chaud, liens vers des dizaines d’autres sites offrant des documents ou signalant des ressources (La blogosphère en première ligne -Libération - 29 décembre 2004).
Les technologies numériques sont peut-être en train de changer notre perception du monde, rendant plus proches les événements lointains, des événements qui, il y a une dizaine d’années, seraient passés inaperçus ou seraient restés des nouvelles abstraites (
Modern technology makes tragedy seem close - 30 décembre 2004).
Il se peut que les technologies contribuent à l’émergence d’une conscience globale, nous permettant d’être plus attentifs à ce qui se passe en dehors de notre ville et de notre pays pour devenir de véritables citoyens du monde.

Depuis une quinzaine d’années, les technologies numériques affectent les différents maillons de la chaîne journalistique:
La collecte d’informations : Dans un premier temps, grâce aux satellites et au développement des réseaux de télécommunication, les journalistes ont pu, de quadiment n'importe quel point de la planète, envoyer plus rapidement leurs reportages à leurs rédactions. Désormais, tout individu est en puissance un reporter, capable grâce à son téléphone portable et à sa caméra vidéo de transmettre témoignages et images. Ce qui signifie aussi que tout événement est susceptible d’être filmé ou photographié et donc de devenir public, comme on l’a vu lorsque les soldats américains ont maltraité et humilié leurs prisonniers irakiens.
L’analyse et le traitement des informations : Les outils informatiques permettent d'accéder à de multiples banques de données, de les étudier et de les analyser plus rigoureusement, notamment en les croisant.
Dans un dossier de 1999 de la Columbia Journalism Review, on trouve d’édifiants exemples qui montrent comment l’accès facilité à de multiples bases de données a permis à des journalistes de remettre en cause des statistiques officielles, de démontrer que certaines lois n’étaient pas appliquées, ou de questionner l’apparition de soi-disantes tendances de comportements dans la société.
Le commentaire des informations et le débat public. Des milliers de blogs ou de forums de discussions commentent quotidiennement l’actualité, et parfois remettent en cause les informations données par les médias (désormais appelés MSM : Main Stream Media). Comme on le sait, les blogs ont joué un rôle important tout au long de la campagne présidentielle américaine de 2004, obligeant notamment CBS a reconnaître qu’elle s’était appuyée sur des documents incertains pour diffuser son reportage sur le passé militaire de GW Bush (
Blogs alter political landscape - SF Chronicle - 2 Novembre 2004).

Ceci, c’est la face positive des choses. Mais comme le soulignait
Jacques Ellul, cet immense critique de la société technicienne aujourd’hui un peu oublié, les technologies ont toujours des effets ambivalents sur les sociétés. En apportant des solutions à certains de nos problèmes, elles génèrent inévitablement de nouveaux problèmes.
Par exemple, en multipliant les sources d’information, les technologies numériques rendent le processus de sélection des informations plus compliqué. Les médias peuvent certes obtenir davanatge d’images et de sons, mais cela implique aussi de leur part un plus grand travail de vérification. Les technologies numériques favorisent les rumeurs en tout genre, voire les manipulations. Elles pourraient en outre favoriser l’émergence d’un "journalisme en chambre", les journalistes n’allant plus le terrain pour mener des investigations mais se bornant à manipuler et à mettre en forme des bases de données. Par ailleurs, un système d’information qui s’appuie trop sur les technologies numériques est hautement vulnérable. Que se passe-t-il lorsque les autorités politiques d’un pays décident de couper les réseaux, ou lorsque les ordinateurs tombent en panne? Certains Etats restent capables de mettre en place des systèmes sociaux de contrôle politique ou de censure si puissants et efficaces et puissants qu'ils annihilent toute libre utilisation des potentialités techniques de l'internet. Et ainsi, nous ne savons presque rien de ce que pensent ceux et celles qui fabriquent, en Chine ou ailleurs, les téléphones portables et les caméras vidéos grâce auxquels nous espérons rendre nos médias plus attentifs aux réalités du monde.