lundi 7 février 2005

To free download or not? (Signer ou ne pas signer?)


The debate on MP3 downloads is raging up in France. The weekly newsmagazine Le Nouvel Observateur is publishing a call"to free music" . Yet, the issue is somewhat complex and French artists have quite opposed views on it. (See also my post on audioblogs in which I advocate using these rather than Peer-to-peer applications. While the latter are mainly used to get pieces from well-known artists, the former contribute to promote forgotten, unknown or independent artists).

Le Nouvel Observateur publie un dossier sur les téléchargements de MP3
(Dossier du Nouvel Obs ICI) ainsi qu'une pétition intitulée Libérez la musique.

Je ne sais pas si je vais signer ou pas.
D'un côté, oui, d'accord pour dire que:
- Plutôt que de poursuivre et condamner quelques individus, il est nécessaire de repenser un cadre juridique adapté aux réalités technologiques d'aujourd'hui;
- Que l'internet peut être un prodigieux moyen pour faire connaître des styles de musique qui ne sont pas distribués ou diffusés par les majors de l'industrie phonographique, les grands réseaux de radios et les chaînes d'hypermarché (ne pas oublier ceux-là car ils jouent un rôle désastreux dans le nivellement et la massification des goûts).
- Que les majors du disque ne font pas bien leur boulot de recherche de nouveaux talents (un des arguments des majors pour justifier le prix des CD est de dire que les profits des stars d'aujourd'hui servent à financer la découverte et la promotion des stars de demain). Ni non plus leur boulot de conservation du patrimoine musical (combien de titres importants ne sont jamais réédités alors que les compils sans âme ni souffle pullulent).

Mais à côté de cela, il y a d'autres arguments qui font que cette question n'est pas si simple.
- Les droits d'auteur sont quelque chose de précieux, et une conquête récente, qui permettent à des artistes, des écrivains, des réalisateurs de films de vivre de leurs créations. L'argument selon la musique serait diffusée librement sur l'internet, les artistes vivant de leurs concerts et non plus de leurs droits d'auters, ne tient pas la route. De plus, il y a des artistes qui ne souhaitent pas faire de concerts.
- Même si les majors du disque font mal leur boulot, il arrive parfois qu'elles dénichent et soutiennent de nouveaux artistes.
- Il n'est pas sûr que le Peer-to-Peer invite autant que cela à la découverte de nouveaux talents. J'ai l'impression que beaucoup d'utlisateurs s'en servent pour télécharger des artistes déjà connus et très connus. (En revanche, je suis un farouche partisan des
audioblogs.)
- Il est inévitable que beaucoup de gens aiment à certains moments les mêmes quelques chansons. Tout simplement parce que les chansons, par delà les émotions esthétiques qu'elles peuvent nous procurer, remplissent une fonction de lien social et activent notre sentiment d'appartenance à un groupe. L'industrie du disque profite de ce phénomène psychosociologique, mais elle ne le crée pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vote yes to save europe from being disentanged and made slaves of america and otehrs