Un ministre, constamment relié à sa cellule de veille internet, s'efforce de s'adapter en temps réel à ce qui agite les internautes: requêtes les plus populaires sur les moteurs de recherche, google trends ou page ranks, indices de visionnage sur youtube, gazouillage sur les réseaux sociaux, etc.). Ce qui l'amène in fine à une douloureuse confrontation avec la réalité.
Une amusante video dans laquelle l'équipe d'Action discrète de Canal Plus imagine ce que pourrait devenir la communication politique.
Une amusante video dans laquelle l'équipe d'Action discrète de Canal Plus imagine ce que pourrait devenir la communication politique.
Pour la petite histoire: en 1996, lors de congrès du parti conservateur à Brighton, les travaillistes avaient monté une opération dite de rapid rebuttal en s'appuyant sur les technologies de communication les plus avancées. Captant en direct les discours des leaders conservateurs gràce à un ami inflitré au sein du congrès et équipé d'un dispositif de transmission, ils élaboraient des messages de réfutation qui étaient immédiatement transmis par pager (le sms de l'époque) aux journalistes présents dans la salle. Ainsi, ceux-ci, quelques minutes après avoir entendu un orateur conservateur, recevaient, comme par magie, des données démontant ou discréditant ce qu'il avait dit. Cette opération a toujours été niée par les travaillistes, mais a fait l'objet d'une scène dans le docudrama The project réalisé par Peter Kosminsky et diffusé sur la BBC en 2002.
La pratique du rapid rebuttal devait être ensuite systématisée et améliorée grâce à l'utilisation d'une base de données appelée Excalibur.
Voir: Carr J., Excalibur: democracy's deficit. New Statesman, 17 January1997.
La pratique du rapid rebuttal devait être ensuite systématisée et améliorée grâce à l'utilisation d'une base de données appelée Excalibur.
Voir: Carr J., Excalibur: democracy's deficit. New Statesman, 17 January1997.