lundi 31 décembre 2007

Amoureuse non-encore médiatisée

En faisant le ménage dans les fichiers de mon ordi, (préparation à un changement de portable - grosse opération riche de petites leçons sociologiques, et même carrément épistémologiques, sur lesquelles je reviendrai - plus que bonne résolution pour 2008), je retrouve ce mp3 d'une chanson assez étrange de Jérôme Minière, Amoureuse non-encore médiatisée. Et comme le hasard a toujours un sens, je vous propose d'en écouter un bout (cliquez juste en dessous sur la flèche verte du lecteur mp3):

NB: Si vous ne voyez pas le lecteur mp3 juste dans la ligne en dessous (une flèche verte, deux bouton puis une bande grise), merci de me l'indiquer en précisant: quelle version de navigateur vous utilisez; quel logiciel audio vous utilisez (Window Media Player, Real Player, Quick Time, etc.): si vous avez bien avez bien le Flash player installé.


Amoureuse non encore médiatisée par jérôme Minière

Jérôme Minière, né à Orléans et désormais établi au Québec, est un artiste éclectique. Peut-être parce qu'il a du mal à s'accommoder au monde qui l'entoure, il créé de petits univers ironiques. Après avoir commis quelques albums personnels, plutôt intimistes mais aussi assez électroniques, il est désormais engagé dans le projet Herri Kopter (dont le slogan est Le client est notre roi). Ca promet.


[Art work by Herri Kopter]

Une belle et douce année 2008 pour vous et tous ceux que vous aimez et/ou qui vous aiment.

dimanche 23 décembre 2007

Valence, l'hiver

I don't want a lover, just to be seen in the back of your car

Je veux pas un amant, juste qu’on me voie à l’arrière de ton auto. Anton, un jour, lui avait envoyé un lettre dans laquelle il avait écrit en exergue cette phrase, tirée d’une vieille chanson des Smiths. Il trouvait qu’elle exprimait bien la relation ambi­guë qu’il en­tretenait avec Andréa, la façon qu’elle avait d’être avec lui sans l’être complète­ment.

L’auto roulait lentement dans les rues de Valence. A l’arrière, Andréa regar­dait les gens qui déambulaient sur le trottoir. A un moment, du côté de la Place Alfonso el Magnánimo, la voiture a dépassé un couple qui s’embrassait. L’homme était appuyé contre un mur. La femme était assise sur une vespa et le tenait par le col du veston. Andréa sentit une bouffée de tris­tesse l’envahir. Elle aurait tant voulu qu’un homme l’embrasse comme cela. L'auto-radio diffusait une drôle de chanson, un peu jazzy. What did Gillepsie do…, to help you? Elle reprit le refrain en essayant d’imiter la ma­nière du chanteur. Mais qu’a donc fait Gillepsie (très vite)…, pour m’aider (lente­ment)?


L’avion pour Paris était en retard. Dans la salle d’embarquement, une hô­tesse expliqua qu’il neigeait en France et qu’on attendait que les pistes de l’aéroport soient dégagées. On décollerait probablement dans une heure disait-ellle. Andréa savait par expérience que l’attente serait plus longue et elle regretta de ne pas s’être promenée davantage dans la ville. Elle aimait beaucoup la douceur de Valence, l’hiver. Elle repensa au couple à la vespa et, de nou­veau, elle se sentit triste. L’image d’une petite fille, en robe à carreaux vi­chy qui, sur un balcon, attachait les lanières de ses sandales lui revint. Andréa se dit qu’elle n’aurait jamais d’enfant et elle se mit à pleurer.


A lire en écoutant Salted slug de Winter Family
Salted Slug by Winter Family

mercredi 19 décembre 2007

L'amour, hum hum



L'amour, hum hum, j'en veux pas
J'préfère les temps en temps
Je préfère le goût du vent
Ou le goût étrange et doux de la peau de mes amants
Mais l'amour, hum hum, pas vraiment !

(Carla Bruni, Quelqu'un m'a dit, Naïve, 2002)


Tout est dit, non?
Une vidéo de la chanson interprétée en concert PAR LA

On peut écouter aussi ici La chanson de Maglia de Serge Gainsbourg

samedi 8 décembre 2007

C'est reparti ! (enfin presque)

Après une longue période de léthargie, le blog va reprendre ses activités.

Ou plus exactement, je vais réactiver mon blog (j'aimerais bien que mon blog écrive tout seul, mais malgré toutes les merveilles du Web 2.0, il faut encore que je lui donne des idées).

Pour l'instant, j'essaie de récupérer toutes les mises en forme et liens que j'ai perdus du fait de "la mise à niveau" de mon blog sur la plateforme blogger. Et c'est vraiment du boulot, aussi passionnant que quand on change d'ordi.

Eh, oui: les sauts technologiques, censés simplifier la vie ou la rendre plus belle, commencent toujours par la compliquer! C'est le fameux paradoxe de la productivité (1): bien que depuis cinquante ans, on n'arrête pas de s'équiper en machines et réseaux de plus en plus puissants, on ne travaille pas beaucoup plus vite. Le temps que allons gagner en efficacité, nous commençons par le perdre en apprentissage et en adaptation.

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(1) "You can see the computer age everywhere but in the productivity statistics". Solow, Robert M. (1987). We’d better watch out. New York Times Book Review (July 12), p. 36.
Pour une discussion un peu ancienne (1998), mais toujours d'actualité, ce papier de Jack E. Triplett, The Solow Productivity Paradox: What Do Computers Do to Productivity? (PDF). Voir en particulier le point 6.