lundi 25 juillet 2005

Not really Summer songs

Back in the seventies, when I was a teenager, I liked progressive rock. What is progressive rock? Well, you know this kind of music made of very long and grandiose compositions, mixing jazz fusion and classical music. There was a lot of musicianship in progressive rock. It could be very boring, too. But it was our music and we hated Disco.
Actually, progressive rock is a label which encompasses many different styles. My favorite bands were those of the so-called Canterbury scene, first of all Soft Machine and Robert Wyatt, an unknown genius (full discography HERE), who quitted Soft Machine to form Matching Mole (got it?), a very innovative band which subtly blended electronic music, jazz improvisations and delicate melodies in ethereal pieces. There was also Caravan which had several gigs in the small city where I used to live down the South of France, and even devoted a song to a local restaurant called L’auberge des sangliers.


The second and last record by MM, 1972.

God Song lyrics (Wyatt, Miller)
What on earth
are you doing God?
Is this
some sort of joke you're playing?
Is it 'cause we didn't pray?
Well I can't see the point of the words
without the action.
Are you just hot air,
breathing
over us,
and overall,
is it fun
watching us all? Where's your son?
We want him again.
And next time you
send your boy down here,
give him
a wife and a sexy daughter,
someone we can understand.
Who's got some ideas we can use,
really relate to.
We've all read your rules,
tried them,
learned them in school, then tried them.
They're impossible rules, and you've made us look fools.
Well done, God, but now...
Please, don't hunt me
down for heaven's sake.
You know
that I'm only joking, aren't I? Pardon me, I'm very drunk.
But I know what I'm trying to say,
and it's nearly night time.
And we're still alone,
waiting
for something unknown,
still waiting.
So throw down a stone
or something
Give us a sign
for Christ's sake

Everything you want to know about progressive rock and more (including MP3 samples and what is Zeuhl music) is HERE at Progarchives.com.

Buy records of the Canterbury bands from Amazon.com.

Listen to O Caroline by Matching Mole
(this is an outstanding Summer Song!)

mercredi 20 juillet 2005

Lance Armstrong et Jean-Louis Murat, chevaliers de tours

L'un des traits caractéristiques des intellos, c'est de s’échiner à ne pas aimer ce que le grand nombre aime. Ainsi, ils idolâtrent un écrivain (un cinéaste, un chanteur, etc.), mais lorsque celui-ci commence à toucher une plus grande audience, tout d'un coup on décrète qu'il a perdu son inspiration, son souffle, et même son âme. Et on regrette, avec un grand soupir navré, qu’il soit devenu tellement commercial.

Mais attention : comme les intellos sont une espèce compliquée qui n'aime rien tant que de se distinguer, il peut être aussi de très bon ton de dire qu'on aime les artistes populaires - ou bien le football, voire même le camping (que cela soit vrai ou pas au fond n'a aucune importance car le propre de l'intellect est dans le dire, non dans le sentir).

C’est la stratégie du décalage, qui a le grand avantage de vous faire aimer à la fois des intellos (qui apprécient les originaux surtout s’ils sont capables d'élaborer des heures autour de « ah-que-cela-a-été-dur-d’avoir-un-billet-pour-le-concert-de-Johnny-au-Stade, mais-cela-en-valait-le-coup-et-tu-as-vraiment-manqué-quelque-chose) et de ceux qui ne le sont pas (qui se disent que, finalement, vous n’êtes pas aussi tordu que vous en avez l’air).


Allez Poupou!

Illustration à partir de l’interview, dans le Télérama du 14 juillet, de l'intello chanteur (ou l'inverse comme on voudra) Jean-Louis Murat qui connaît bien les règles du jeu, l’art de la provocation et tout le tintouin (mais qui commence quand même à devenir un peu commercial).

Citation (remarquez bien le magnifique mouvement en deux temps autour de « J’ai la nostalgie d'un temps etc. », et la finale):

« Pour moi, vivre, c'est écrire. J'écris par volonté de rejeter le plus loin possible tout ce qui veut mourir en moi. Je hais les forces de mort partout en action. Le seul remède pour moi, c'est d'être excessif, de faire de l'excès un art de vivre, un combat contre les faux-semblants et l'hypocrisie. J'ai la nostalgie d'un temps où l'on se battait pour l'honneur. Aujourd'hui, quelqu'un comme Lance Armstrong personnifie ces valeurs, courage, droiture, bravoure. Rien que son prénom, Lance, évoque l'époque de la chevalerie. Quand il chevauche son vélo, on dirait Lancelot dans les Pyrénées. Une véritable épopée. Deux siècles après Joachim Murat, il est l'un des derniers guerriers ».

samedi 16 juillet 2005

Horaires d'été


Stay tuned

A partir d'aujourd'hui, le blog va devenir plus épisodique, mais aussi plus éclectique, parfois plus intimiste.

jeudi 14 juillet 2005

Bastille Day: how it began

On July 14, 1789, the people of Paris stormed the Bastille, an old royal fortress used as a prison and a symbol of the monarchic regime.
The following year, an impressive parade, known as the Fête de la Fédération, was held to celebrate the first anniversary of the insurrection of Paris. Yet, the commemoration of Bastille Day was discontinued in the following years.
It is only in 1880 that it was officially revived as France 's national day by the leaders of the Third Republic who were in search of symbolic ways to stabilize the foundations of the Republic.


Left: The storming of the Bastille by JB Lallemand - Musée Carnavalet, Paris.
Right: Fête de la Fédération July 14, 1790 - Centre historique des Archives nationales

More info here on the symbols of the French Republic and Bastille Day by the French Ministry of Foreign affairs.

mardi 12 juillet 2005

Le Secours populaire français et le droit de savoir

Le Secours populaire français (SPF) est tout malheureux. Ses responsables ont longuement et librement répondu aux questions d’une équipe du Droit de savoir qui menait une enquête sur l’action des associations humanitaires après le tsunami. Et, mardi 28 juin , en voyant le reportage diffusé sur TF1, ils sont tombés de leur chaise.

"Le montage, au mépris de toute conscience et déontologie journalistique, mélangeant les sujets, en particulier en faisant des amalgames avec l’escroquerie dont est victime notre fédération départementale de Haute Garonne, tronquant les propos, jette le discrédit sur l’action des 72 000 bénévoles et dirigeants du Secours populaire. Pourtant ceux-ci risquent beaucoup moins de s’enrichir avec les fonds du tsunami que les producteurs d’une telle infamie grâce aux juteuses retombées publicitaires, dopées par le sensationnel, facteur d’audience". (Extrait de la réaction du SPF sur son site web sous le titre : « L’émission « le droit de savoir » mérite-t-elle son titre ?)



En tant que téléspectateur, je voudrais rassurer le SPF sur un point : on a bien compris que l’escroquerie dont la fédération de Haute-Garonne était victime n’avait rien à voir avec ce que le SPF pouvait faire par ailleurs. En revanche, on avait bien l’impression que le siège national du SPF ne soutenait pas l’action en Thaïlande de ses bénévoles et que ceux-ci s’efforçaient de monter des projets sans pouvoir obtenir de leur organisation les financements nécessaires, alors même qu’il y avait des sous.

Ce type de mésaventure est assez fréquent. Très souvent, les journalistes en reportage amassent bien plus d’images et d’informations qu’ils ne peuvent en diffuser. Alors, ils coupent au montage, en essayant d’organiser cela de façon attrayante. Parfois, ils dramatisent un peu les faits, histoire de dynamiser leur reportage. Ou ils rapprochent des informations ou des événements qui n’ont pas de relation directe. Dans la quasi totalité des cas, les gens qui ont participé au reportage, répondu de bonne grâce aux questions qu’on leur posait, et parfois même accepté de collaborer à de petites mises en scène (par exemple un plan de coupe, où l’on vous demande de « jouer » des gestes – taper sur le clavier de votre ordinateur, déambuler dans un couloir, etc. – qui sera inséré dans les images du reportage pour l’égayer) sont déçus. Ils ne se reconnaissent pas dans la manière dont les médias les représentent.


Faut-il pour autant accuser les médias de malhonnêteté ?
Toute représentation de la réalité est une simplification, une tentative de réduire une chose complexe en une autre plus simple. Cette réduction est d’autant plus massive, lorsqu’il s’agit des médias, que ceux-ci sont soumis à diverses contraintes matérielles: manque d’espace, manque de temps, manque de moyens pour mener des investigations approfondies. Dans certains cas, les journalistes se voient imposer une ligne éditoriale et doivent composer la matière qu’ils ont collectée en fonction de formats préétablis. Les journalistes sont également souvent prisonniers des canons de leur milieu : ils sont plus soucieux de montrer à leurs pairs qu’ils savent bien écrire ou filmer, qu’ils maîtrisent bien les routines ou les grammaires de la profession (voir l'ouvrage de Cyril Lemieux, référencé à la fin de ce billet) ou qu’ils ont du style, et cette attention à la forme des choses les conduit à en oublier la substance. Il y a aussi de mauvais journalistes qui font mal leur boulot, qui sont mal formés ou pas très cultivés, qui n’étudient pas leurs dossiers et ne vérifient pas leurs sources, qui ne savent pas hiérarchiser les faits et faire la part entre l’anecdotique et le fond des problèmes. A tout cela, il faut ajouter la liberté de critique que nous devons reconnaître aux médias, qui ont le droit, et même le devoir, de mettre en doute les informations qu’on leur donne et d’en donner leur propre interprétation.

Tous ces éléments, qui conduisent à ce que les reportages des médias ne correspondent jamais à la réalité vécue par ceux qui en sont les acteurs, sont assez bien connus.
Sur ce coup là, le SPF a été un peu naïf, et les responsables du SPF le reconnaissent d’ailleurs. Ils ont eu raison d’ouvrir leur maison mais sans doute auraient-ils gagné à mieux tenir compte des logiques de fonctionnement, conscientes ou inconscientes, des journalistes, et à adapter en conséquence leur communication. Certaines associations ou organisations – Greenpeace, Amnesty International par exemple - le font et contrôlent étroitement leur relation aux médias.
Ces stratégies de news management, de gestion de l’attention médiatique, dont j’ai déjà parlé dans ce blog ICI – deviennent monnaie courante dans le monde politique anglo-saxon et visent à pré-formater le message qu’on délivre aux médias en fonction de la logique de ces derniers. Elles consistent par exemple à produire des kits d’information – articles pré-rédigés, photographies, infographie, vidéos – dans lesquels les journalistes peuvent trouvent toute la matière nécessaire à leur article, ou encore à organiser dans le moindre détail le déroulement des interviews (en choisissant un cadre favorable et en fixant la position de la caméra, en déléguant des porte-paroles expérimentés qui sont, suivant la formule journalistique, de « bons clients » capables de produire, dans le temps imparti, des formules qui font mouche.
In fine, c'est une information doublement formatée - par les sources qui ne disent que ce que les médias peuvent reprendre, puis par les médias - qui parvient aux citoyens.

Pour approfondir la question:
l'excellent ouvrage de Cyril Lemieux, Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques. Paris, Métailié, 2000 dont on trouvera une présentation ICI et une critique parue dans Sociologie du travail, LA et une autre critique parue dans Rouge, publication de la LCR, PAR LA.

vendredi 8 juillet 2005

MINE DE RIEN (qu’est-ce qu’un blog politique?)

Dans la série:"Qu'est-ce qu'un blog politique?" un blog politique ce peut être aussi CECI.


Mine de rien, un blog qui paie pas de mine mais bien passionnant

J'ai fait un lien vers un billet de ce blog qui me semble particulièrement intéressant (le "cri" d'un électeur du FN, qu'on ferait bien de faire lire à François Hollande), mais on peut aussi butiner les archives.

Je ne sais rien de l'auteur de ce blog (peut-être un prof?). Lorsqu'il sera revenu de vacances, ce serait sympa qu'il fasse un petit signe.

Le PCF ouvre ses archives

Le Parti communiste français (PCF) a transféré aux Archives nationales une grande partie de ses archives depuis 1945, qui sont donc accessibles à un plus large public (une grande partie l'était déjà aux chercheurs spécialisés).


Une de l'Humanité, le 5 mars 1953

Dans le Libération du 2 juillet , Marc Lazar, directeur de l'Ecole doctorale de Sciences-po relativise la portée de cette décision. "C'est une habile opération de communication, au demeurant tout à fait légitime", explique-t-il, par laquelle le PCF cherche à "ériger son passé comme une ressource politique pour son présent, voire son futur".

mercredi 6 juillet 2005

Blogs et politique : on en parle

Sur le blog place de la démocratie, déjà signalé ICI sur mon blog, une recension d'une soixantaine de blogs politiques (essentiellement des "blogs partisans" tenus par des élus ou membres des grands partis). On attend avec impatience la recension des blogs politiques non partisans.

Sur le blog Politique et Web, tenu par Nicolas, consultant en communication Web, un bon suivi de l'activité des politiques sur le web (en plus, il cite d'excellents auteurs!!!).

Sur le blog de Loïc Lemeur, une rubrique est consacrée aux blogs et à la politique.

Sur le blog-note de Jérôme Charré deux rubriques à signaler: l'une consacrée à la citoyenneté et à la démocratie, l'autre à la politique.

Sur le blog Darjeelink, une société de conseils en stratégie Web, Alexis Perrier propose une première tentative de topologie des blogs politiques.

Le blog du Club de l'Hyper-République, qui regroupe autour de Pierre de La Coste des passionnés de l'internet politique de tous bords, a été très actif durant la campagne sur le référendum.

Enfin, le blog de netpolitique , complété par le site web du même nom, est extrêmement riche et offre une très bonne couverture des utilisations politiques de l'internet aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne.

ADDENDUM DU 8 juillet:

[Cup of Tea] Blog
de Joël Ronez (par ailleurs animateur du blog du Secours populaire ), qui traite de communication, de l' internet et d'autre babioles (dont assez souvent de politique).

Montoulouse
, blog qui, pour changer la vie veut changer la ville, animé par Christophe Léguevaques et son association Actions citoyennes à Toulouse, plutôt socialo, on dirait.

Ce n'est qu'un début: continuons le débat!
MERCI DE ME SIGNALER LES BLOGS POLITIQUES QUE VOUS CONNAISSEZ.

mardi 5 juillet 2005

Publi-reportage sur France 2

Tout le monde n'en parle pas, mais c'est quand même une drôle d'affaire cette histoire sur les conditions de production de l'émission "L'A380, envol d'un géant", diffusée sur France 2.

Chronologie des faits:
- le 12 juin, France 2 diffuse une émission intitulée "L'Airbus 380, envol d'un géant", produite par DMD, la société de production de Michel Drucker
- le 22 juin, l'ami Gilou (Gilbert Laval), correspondant de Libé à Toulouse, nous apprend que "les élus UMP et socialistes de la commission permanente de l'agglomération du Grand Toulouse viennent de refuser de voter un crédit de 154 000 euros" (en fait, il s'agirait d'un somme de 131 000 euros) somme qui était "destinée à payer en partie les frais de réalisation de l'émission spéciale de Michel Drucker sur l'A380".
En même temps, le président du conseil général de Haute Garonne, Pierre Izard (PS), saisit le CSA pour se plaindre que Philippe Douste-Blazy, président de l'agglomération du Grand Toulouse, "soit la seule personnalité à intervenir sur le plateau", alors que le département a été "un des initiateurs et des signataires du protocole d'accord" du projet A380 (selon le NouvelObs.com du 29 juin 2005).

Du coup, le CSA se sent obligé d'auditionner Michel Drucker le 28 juin et est, paraît-il, bien embarassé (quoiqu'il n'en laisse rien transparaître: aucune trace de l'affaire sur son site web - mais j'ai peut-être mal cherché). S'agit-il de publicité clandestine? Se pourrait-il que des collectivités territoriales financent des émissions de télévision? Ou même que des élus "achètent" leur passage sur le petit écran?

Le plus triste dans cette histoire, c'est que si Michel Drucker n'avait pas commis la bévue de ne mettre en lumière que Douste et s'il avait pensé à inviter les autres notables de Toulouse, on n'aurait sans doute rien su de cette subvention. Tout le monde semble d'accord pour trouver cela très normal (dès lors que le pluralisme politique est assuré, bien sûr).


Pour qui vole l'A380?


Petit florilège de citations:

Michel Drucker :

"Quand une émission d'une telle importance est réalisée à l'extérieur, ce sont souvent les collectivités locales qui payent le décor, l'hôtellerie des techniciens et des éclairagistes" (Le Monde du 30 juin).

Le chargé de communication du Grand Toulouse (qui aurait mieux fait de réfléchir un peu avant de communiquer) :
"C'est comme si on avait acheté une page de publicité dans les journaux" (Libération du 22 juin).

Et pour finir, l'impayable (enfin j'imagine) Douste-Blazy:
"On est obligé de faire un décor particulier pour ces émissions spéciales et souvent les collectivités locales payent l'hôtellerie des techniciens et des éclairagistes" (Tiens, tiens : presque mot pour mot ce qu’a dit Michel Drucker). "Le refus manifesté par la commission permanente du Grand Toulouse lundi 20 juin est le premier de ce type enregistré par Michel Drucker en 30 ans". (Tiens donc...). "J'ai regardé ce que le conseil général et le conseil régional (ndlr: présidés par le PS) achètent comme presse pour leur promotion en un an, et nous sommes très loin, nous agglomération, de ces sommes-là" ( NouvelObs.com du 29 juin )

lundi 4 juillet 2005

Political matching

Quand on cherche l'âme soeur, on a souvent en tête une idée de comment elle devrait être: par exemple, belle, intelligente, riche.
Grâce à l'internet, il existe même des machines et des matching services (services d'appariement) qui vous permettent d'entrer tous les critères auquels l'âme soeur doit répondre, l'une des plus connues étant Meetic .
Et, comme rien n'arrête le progrès, les Américains viennent même d'inventer des matching services politiques pour les Démocrates qui ne veulent coucher qu'avec des Démocrates (et aussi pour les Républicains qui ne veulent se marier qu'avec un autre Républicain).


The Democratic People Network (pour échanger des idées et plus si affinités...)

Je dois cette information au talent fureteur de Xavier Moisant dont je vous recommande au plus point l'excellent blog place de la démocratie.net

vendredi 1 juillet 2005

Bouteille à la mer

Avec les blogs, quelque chose d'important est en train d'arriver. Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité (allons- y carrément), le nombre de producteurs de textes pourrait dépasser le nombre de lecteurs de textes.

Personne ne sait combien il y a de blogs dans le monde : selon certaines estimations plutôt conservatrices, comme celle du Blog Herald, ce serait un peu plus d'une soixantaine de millions, d’autres penchent pour la centaine de millions.


Billet de blog venant d'être publié


Du coup, le lecteur devient une denrée rare. Et certains blogueurs s'énervent que leurs visiteurs, lorsqu'ils en ont, ne commentent pas leurs billets.

C’est le cas en particulier de quelques audioblogueurs. Ainsi , Podvains qui, sous le pictogramme barré d’un consommateur avec son caddie, écrit : "Il n’y a rien de plus énervant de voir des gens s’attarder longuement sur les derniers posts de PODvains et de les voir manger du mp3 et repartir comme cela sans rien dire".
Idem pour Green qui écrit: « En partie, je suis content (que mes visiteurs téléchargent les mp3s que je recommande) parce que ça veut dire que le travail que je m’impose sert à quelque chose, mais d’un autre côté, je ne cherche pas à encourager une consommation tous azimuts. Je veux aussi — et c’est mon droit — le dialogue, le feedback, la réaction, le plaisir de partage : le mot magique.Le mot magique, comme chacun sait, est ‘merci’."
D’autres audioblogueurs sont plus cools, comme Vincent de Interprétations diverses (avec qui je partage la même jaquette de blog, sinon la même philosophie) qui écrit: "On se dit que les bloggeurs sont un peu pris à leur propre piège. La démarche du passionné désinteressé dérive doucement vers le besoin de reconnaissance. Le "merci" deviendrait indispensable à tout effort. Comme si notre boulot, de salut public, méritait récompense. Si je suis parfois un peu déçu par le manque de réaction sur des posts qui me tiennent à coeur, je ne reprocherai jamais à quiconque une démarche passive sur mon blog".

Tout cela nous ramène à la sempiternelle question de savoir pourquoi (et pour quoi) des millions de gens bloguent (j’y reviendrai un autre jour).
Pour le moment, écrire un blog c’est un peu comme jeter une bouteille à la mer. On ne sait pas si quelqu’un lira le message un jour.

Pour ce qui est de mon blog, voilà les statistiques du mois de juin :
- 94 visiteurs uniques par jour en moyenne
- dont 40 visiteurs étant déjà venu au moins une fois.
Pratiquement pas de commentaires (non mais !).